L’appel à la grève de cinq jours du 20 au 24 novembre du personnel de cabine de la compagnie aérienne Air France a séduit un syndicat de plus, Sud Aérien, pour qui le plan Transform 2015 entraine « une terrible revue à la baisse des conditions de travail ». Après le SNPNC et l’UNSA, Sud Aérien a annoncé s’être joint à l’appel à la grève des PNC,  dénonçant la dégradation des règles d’utilisation et de sécurité qui « découle directement » des accords signés entre la direction et 3 syndicats représentatifs, l’UNSA, le SNPNC/FO et l’UNAC. Air France a maintenant un « arsenal de mesures pour accroître la productivité et la flexibilité » en toute légalité, poursuit le syndicat dans son tract, avant d’égrener une longue liste de griefs tous secteurs confondus: « déstabilisation de nos plannings, flexibilité, prestations PEQ ridicules, explosion des TSV, arrivée de la notion de la double activité, difficulté de poser des journées joker… qui proratisent nos repos, compo-peq de plus en plus fréquentes, sanctions disciplinaires qui se multiplient, etc. » Pour Sud Aérien, « c’est l’arrêt de ces mesures que nous devons revendiquer » et les questions centrales ne sont ni les GP ni le devenir des cadre PNC comme voudraient nous le faire croire les 3 syndicats représentatifs. Il s’en prend à la communication d’Air France, qui « laissait entendre à chacun d’entre nous qu’en septembre serait annoncée purement et simplement la mise à mort du secteur MC/CC en le faisant basculer (lignes et personnels) vers HOP! ou Transavia…ce qui avait permis de créer un vent de panique puisqu’un nombre conséquent de PNC MC/CC ont demandé leur passage sur LC de peur de perdre leur emploi » - pour voir la compagnie afficher de bons résultats financiers la semaine dernière. Le syndicat estime que les vols Air France seront donc « de moins en moins pris en charge par des agents de notre compagnie, mais par des salariés payés à moindre cout avec des emplois précaires », et que les avions seront « de moins en moins entretenus et révisés par des agents AF », ce qui n’aura pas « un effet positif sur la sécurité des vols ». Rappelons que les syndicats de pilotes SPAF et SNPL n’ont pas appelé à la grève, même si la critique est dure sur le plan de restructuration.