La compagnie aérienne Lao Airlines, dont un ATR 72-600 s’était écrasé près de Paksé le mois dernier, tuant les 49 personnes à bord y compris sept touristes français, a reçu un premier versement de 4 millions de dollars de la société d’assurance Lao-Viet Insurance Company (LVI). Selon le Vientiane Times du 10 novembre 2013, le directeur de LVI (associée à Willis à Londres) Pham Duc Hau a remis le chèque de 4 millions de dollars à son homologue de Lao Airlines Somphone Duangdara pour la perte de l’avion, premier versement de « compensations en règles avec les standards internationaux » en la matière et avec la police d’assurance prise par le transporteur. Il a toutefois refusé de détailler les futurs versements, y compris ceux aux victimes du crash, le processus « impliquant des lois internationales et des procédures laotiennes ». Le dirigeant de LVI souligne toutefois que cela pourrait prendre jusqu’à un an, même s’il s’engage à dédommager toutes les victimes en conformité avec les lois et règlements locaux et internationaux. Le PDG de Lao Airlines a expliqué que les dédommagements typiques « pour ce genre d’avion et ses passagers » étaient au minimum de 100 millions de dollars. Et il appelé les familles de victimes à « se méfier d’intermédiaires frauduleux » suite à l’annonce que des avocats avaient approché certaines d’entre elles pour mener une action en justice séparée. Des avances de 5000 dollars pour couvrir les frais funéraires ont été versées aux familles des victimes, rappelle le quotidien. Les 44 passagers (17 Laotiens, sept Français, cinq Australiens, cinq Thaïs, trois Sud-Coréens, deux Vietnamiens, un Canadien, un Américain, un Malaisien, un Chinois et un Taïwanais) et cinq membres d’équipage dont le pilote cambodgien avaient trouvé la mort dans l’accident du 16 octobre 2013, quand l’ATR 72-600 de Lao Airlines (livré sept mois plus tôt) s’était enfoncé dans les eaux du Mékong à quelques kilomètres de l’aéroport de Paksé. Les équipes de recherche ont remonté à la surface les deux boîtes noires du bimoteur le 31 octobre, dix jours après avoir été repérées par le BEA. Leur analyse permettra de confirmer ou infirmer la thèse généralement retenue d’une météo extrêmement mauvaise, un témoin ayant vu l’avion se cabrer comme frappé par une rafale de vent avant de heurter les berges du fleuve et s’enfoncer dans ses eaux. La force du courant, l’absence totale de visibilité sous l’eau et un certain manque d’équipement ont compliqué les recherches, au moins quatre corps étant découverts à quelques 30 kilomètres en aval du lieu du crash.