Les 44 passagers et six membres d’équipage d’un avion de la compagnie aérienne Tatarstan Airlines ont trouvé la mort dans l’accident de dimanche à l’aéroport de Kazan. Aucun survivant dans le crash du 17 novembre 2013, quand un Boeing 737-500 reliant Moscou - Domodedovo à Kazan s’est écrasé à l’atterrissage dans la capitale du Tatarstan, une des République de la fédération de Russie située dans le bassin de la Volga. L’avion avait déjà effectué un ou deux go-around et semblait vouloir en effectuer un troisième quand il « est tombé sur la piste à a pris feu » vers 19h25, selon un communiqué du bureau d’enquête des transports local. Parmi les passagers se trouvaient le fils du président de la région Irek Minnikhanov et le leader régional du FSB, le General-Lieutenant Alexander Antonov, mais aussi une fille de onze ans et une Britannique de 53 ans. L’aéroport a été fermé après l’accident, au moins trois rotations depuis et vers Moscou étant annulées. Tatarstan Airlines effectuait hier sa troisième rotation du jour entre les deux capitales, une route sur laquelle elle est en concurrence avec Aeroflot, S7 Airlines, UT Air et Ak Bars Aero. L’agence russe ITAR-TAss a d’autre part révélé  que la compagnie avait prévu de retirer le 737-500 âgé de 23 ans de la flotte l’année dernière, citant une déclaration faite par le directeur général Aksan Tiniyatullin en 2012. Le président russe Vladimir Poutine a présenté ses condoléances aux familles des victimes de cette « horrible catastrophe », et ordonné une enquête. Le transport aérien russe est coutumier de ce genre de crash : on rappellera entre autres les 33 morts dans le crash d’un ATR72 d’UT Air en avril 2012, les 47 dans celui d’un Tu-134 de RusAir en Carélie (le navigateur était ivre) en juin 2011, ou bien sûr celui de l’avion présidentiel polonais qui avait fait 96 morts près de Smolensk en avril 2010.