La compagnie aérienne Alitalia pourrait supprimer jusqu’à 2600 postes selon des sources syndicales, dans le cadre du nouveau plan de restructuration intégrant la recherche d’un nouveau partenaire suite au non d’Air France – KLM à la recapitalisation. Des réunions entre la direction de la compagnie nationale italienne et les syndicats doivent être organisées en fin de semaine, mais les révélations du 18 novembre 2013 laissent entrevoir un avenir social des plus sombres. 1300 CDD, 220 pilotes, 400 hôtesses et stewards et entre 600 et 700 employés d’aéroport pourraient faire les frais de cette nouvelle vague de départs, une première ayant déjà concerné un tiers des salariés lors de la privatisation il y a cinq ans. Les syndicats d’Alitalia ont déjà prévenu : ils iront à l’affrontement en cas de licenciements, la CGIL parlant de réponse « très, très dure ». La direction de la compagnie avait pourtant déclaré qu’aucune suppression de poste n’était envisagée dans le nouveau plan de restructuration, voté la semaine dernière, seules des « réductions de coûts » étant envisagées. Rappelons qu’Air France-KLM, aujourd’hui principal actionnaire d’Alitalia à hauteur de 25 % du capital, a pris ses distances avec sa partenaire en refusant personnellement d’injecter de l’argent frais lors d’une augmentation de capital de 300 millions d’euros mais aussi en dépréciant à une valeur nulle sa participation. Elle a toutefois accepté de transformer ses obligations convertibles en actions, et expliqué que le volet industriel du nouveau plan va dans la bonne direction et « reçoit le plein soutien » d’Air France - KLM. Le délai donné aux actionnaires pour participer ou non à la recapitalisation à été repoussé au 27 novembre. Quant à la recherche d’un nouveau partenaire financier, rien de neuf depuis qu’Aeroflot a dit non. Etihad Airways, qui vient d’investir dans Darwin Airlines, reste silencieuse, tout comme Air China et Lufthansa qui avaient été décrites par Alitalia comme « potentiellement intéressées ».