Le personnel de Lufthansa au sol est en grève à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle depuis mercredi dernier pour protester contre un plan social prévoyant le licenciement de 199 salariés en France (sur un total de 262 emplois), mais leur débrayage n'a que peu impacté le trafic de la compagnie allemande. Pour cause, Lufthansa a fait venir du personnel européen à Roissy pour remplacer les grévistes français. Grâce aux agents d'escale européens, des Allemands, Anglais, Suisses et Espagnols déployés aux guichets à Roissy-Charles de Gaulle, la compagnie allemande a pu maintenir 70% des vols au départ de l'aéroport parisien alors que ce sont 100% du personnel français au sol qui ont cessé le travail. Aujourd'hui, en fin de journée après cinq jours de grève, la situation est toujours aussi tendue, rapporte une journaliste du Journal de l'aviation. « Nous sommes dans une situation de blocage. La direction n’est pas encline à négocier... [un plan de départs volontaires, ndlr]», a expliqué Franck Bonnot, délégué syndical à l’Unsa, cité par Le Journal de l'aviation. Le personnel gréviste français ne baisse pas les bras et annonce un nouveau préavis de grève pour les journées du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre 2013. « Nous respectons le droit de grève, mais nous devons faire le nécessaire afin de garantir un service minimum à nos clients dans le respect des dispositions légales. Ce sont des salariés de Lufthansa et pas des salariés extérieurs ou intérimaires », s'est défendu un porte-parole de la compagnie allemande dans les colonnes du journal le Parisien.  Lufthansa n'est pas la seule compagnie aérienne à faire appel légalement à du personnel européen pour remplacer des salariés français en cas de débrayage. British Airways, easyJet, et d'autres utilisent la même méthode.