La compagnie aérienne Alitalia a repoussé sans surprise l’offre de coopération présentée par la low cost Ryanair, qui voulait alimenter ses vols long-courriers au travers à la nouvelle base à l’aéroport de Rome – Fiumicino. La compagnie nationale italienne a « remercié la société Ryanair pour sa proposition de collaboration sur l'aéroport de Rome Fiumicino, mais tient à rappeler qu'elle possède sa propre stratégie, son plan industriel, sa flotte et ses propres équipages qui lui permettent d'avoir les flux nécessaires pour alimenter ses liaisons internationales et intercontinentales au départ du hub de Fiumicino ». Le communiqué d’Alitalia du 26 novembre 2013 mentionne le fait que « dans les hubs des pays développés, on évite la cohabitation entre les compagnies traditionnelles et les low cost qui ne trouvent pas d'espace et opèrent dans des petits aéroports à des dizaines de kilomètres des villes ». En annonçant l’ouverture mi-décembre d’une base à l’aéroport de Rome – Fiumicino en plus de celle de Ciampino (six avions, neuf routes dont trois nouvelles depuis la capitale italienne), Ryanair avait proposé à Alitalia de l’assister dans son effort de restructuration. « Nous espérons qu’Alitalia répondra à notre proposition de coopération », déclarait la low cost, et « croyons que les nouveaux vols intérieurs à bas prix de Ryanair peuvent aider significativement Alitalia dans une restructuration nécessaire pour qu’elle retrouve la rentabilité et sauvegarde l’avenir du plus grand nombre d’employés possible ». La fin de non-recevoir a été claire, et la concurrence sur les liaisons intérieures va continuer – au moins pour un temps. Le délai donné aux actionnaires d’Alitalia pour participer ou non à une augmentation de capital a expiré hier soir, sans déclaration officielle sur les résultats. On rappellera que le premier d’entre eux, Air France – KLM à hauteur de 25%, a déjà signifié son refus.