La compagnie aérienne Alitalia a promis aux syndicats que les licenciements « ne font pas partie des mesures » envisagées par le nouveau plan industriel, alors qu’elle vient de réussir son augmentation de capital à hauteur de 300 millions d’euros. La réunion du 10 décembre 2013 entre la compagnie nationale italienne et les syndicats n’a pas donné lieu à une communication officielle, d’autres réunions devant se tenir dans les semaines à venir. Un représentant de la CGIL a tout de même révélé que les économies porteront sur 295 millions d’euros, dont 128 millions via des mesures telles que le gel ou la réduction des salaires, la suppression de primes ou le lancement d’une contribution de solidarité pour les salaires supérieurs à 40 000 euros bruts. Selon la presse italienne, le PDG Gabriele del Torchio a souligné le caractère « absolument incontournable » de cette « optimisation des coûts du travail ». Mais les 1900 suppressions de postes annoncées la veille semblent oubliées. Le syndicaliste a en revanche été déçu par le plan de restructuration qui ne comporte « que des réductions mais pas de perspective industrielle ni de nom de partenaire ». La rumeur de discussions avec Etihad Airways a refait surface dans La Repubblica, même si le transporteur national des Emirats Arabes Unis a nié à plusieurs reprises tout intérêt dans Alitalia. Mais comme celle-ci vient de réussir son augmentation de capital malgré l’absence de participation d’Air France – KLM, rien n’interdit de penser que la mariée est tout d’un coup nettement plus belle aux yeux d’éventuels investisseurs. Le détail des 300 millions d’euros levés, et en particulier le montant de la participation de la Poste italienne, fera lui aussi l’objet d’un communiqué officiel « en temps utile ».