La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle a annoncé la location de deux Boeing 787-9 Dreamliner, après avoir obtenu un sursis de quatre mois pour continuer sous licence norvégienne ses opérations intercontinentales à bord de 787-8 immatriculés en Irlande. Le contrat annoncé le 18 décembre 2013 avec la société de leasing new-yorkaise MG Aviation porte sur deux 787-9, alors que la spécialiste norvégienne du vol pas cher n’avait commandé jusque là que la version de lancement plus petite. Les deux nouveaux appareils, dont la configuration de cabine n’a pas été précisée, rejoindront sa flotte au premier trimestre 2016. Norwegian a mis en service trois des huit 787-8 déjà commandés (dont 5 en leasing), configurés pour accueillir 32 passagers en classe Economie Extra et 259 en Economie ; quatre autres doivent être livrés l’année prochaine et un en 2015. Selon le PDG de la low cost Bjorn Kos, « pour être compétitif sur le long-courrier nous dépendons d’avions tout neufs et très efficients ». Il se dit « très satisfait d’avoir pu ses procurer ses deux premiers 787-9, qui sont de fantastiques appareils avec un haut niveau de confort pour les passagers, un long rayon d’action et une faible consommation ». Oublié donc le mois de septembre, quand la low cost avait retourné à Boeing l’un de ses Dreamliner le temps de réparations, déclarant que « fiabilité n'est tout simplement pas acceptable »… Le réseau long-courrier, opéré par la filiale Norwegian Long Haul, dessert les aéroports de Bangkok - Suvarnabhumi, New York – JFK et Fort Lauderdale en Floride depuis Oslo, Stockholm et Copenhague. La low cost avait appris vendredi qu’elle bénéficiait d’un sursis de quatre mois pour ses opérations continentales, l’autorité de l’aviation civile norvégienne ayant décidé de prolonger pour cette durée l’autorisation spéciale permettant à Norwegian d’opérer sous licence locale des appareils immatriculés en Irlande avec des équipages basés en Thaïlande. Raison de cette décision : l’Irlande a pris du retard dans la délivrance d’un nouveau certificat d’opération (AOC) local, ne justifiant pas l’annulation des vols. Au grand dam bien sûr de SAS Scandinavian Airlines, qui voit dans ce sursis une aide « injuste » de l’état à la low cost pour contourner la loi…