Après l’avoir réalisé sur son monocouloir fétiche, le constructeur aéronautique européen cherche à améliorer les performances moteur de son long –courrier A330, selon des sources industrielles. L’A330, un avion en service depuis 20 ans (plus de 1 200 exemplaires vendus à ce jour) a connu ces dernières années des commandes inespérées, Boeing accumulant retard sur retard avec la venue sur le marché de son B787 Dreamliner et les compagnies aériennes misant du coup sur le long-courrier moins cher et à l’expérience largement éprouvée d’Airbus. Mais aujourd’hui, le 787 est bien présent sur la marché (114 exemplaires en service auprès de 16 compagnies aériennes) et les compagnies le plébiscitent (plus de 1 000 commandes depuis 2004) en raison de ses performances énergétiques. Airbus cherche donc comment il pourrait maintenir la cadence de production de l’A330 après 2015, en proposant un modèle plus efficient permettant d’alléger la facture carburant des compagnies aériennes, un objectif devenu prioritaire aujourd’hui avec l’ascension du prix du baril de pétrole. Si une décision intervenait rapidement, un « A330 neo » pourrait prendre du service dès 2018 selon les analystes. L’idée n’est pas nouvelle, Airbus ayant déjà fait part de ce projet pour laisser son A330 sur le devant de la scène malgré l’arrivée du 787. Mais il l’avait dernièrement abandonnée avec l’arrivée à partir du deuxième semestre 2014 de l’A350, un avion autrement plus audacieux. Un A330 amélioré rognerait les marges de Boeing en forçant ce dernier à proposer des ristournes plus importantes pour son B787, selon les analystes. Airbus qui doit tenir sa conférence annuelle lundi prochain n’a pas encore commenté ses rumeurs. D’autres bruits de couloir touchent à l’abandon par Airbus de l’A350-800, son plus petit modèle ne ramassant que peu de commandes et étant même délaissé au profit des versions à plus forte capacité, pour peut-être lancer une version agrandie de l’A350-1000 et ses 350 passagers. Ce nouvel « A350-1100 » encore non formel, viendrait ainsi intégrer la niche prise par Boeing avec son futur B777X et ses 406 sièges.