L'agent de sûreté de confession musulmane, qui était employé au contrôle de bagages en soute à l'aéroport Nice-Côte d'Azur, s'est vu retiré son habilitation en novembre dernier par le préfet des Alpes-Maritimes pour prosélytisme sur son lieu de travail. Sans autorisation du préfet, l'homme ne peut pas exercer son métier d'agent de sûreté dans les zones sensibles comme un aéroport ou un port maritime. Il a déposé une première fois un recours au Tribunal administratif de Nice pour obtenir l'annulation de la décision préfectorale. Le 12 décembre dernier, il a obtenu gain de cause et le Président du tribunal administratif suspend la décision de la préfecture. Mais, le préfet ne renonce pas : dans une nouvelle décision préfectorale datée du 17 décembre, il donne plus de précisions quant à sa position et les raisons de la suspension de l’employé. Que reproche le préfet des Alpes-Maritimes à cet agent de sûreté qui  a "défavorablement attiré l’attention" sur sa personne sur son lieu de travail à l'aéroport ? "Le préfet reproche à mon client d’avoir répondu en arabe à certains de ses interlocuteurs, ce qui caractérise une radicalisation religieuse. Il l’accuse également d’avoir exprimé de la sympathie pour certains actes terroristes commis en France", explique son avocat, Maître Sefien Guez Guez, cité par Metronews. L'homme a saisi de nouveau le Tribunal administratif de Nice qui doit statuer sur son cas mardi prochain. En attendant, il ne peut pas travailler mais n'a pas été licencié par son employeur ICTS, le prestataire chargé du contrôle des bagages à l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. depuis deux mois, il ne touche aucun revenu, et n'étant pas officiellement au chômage, aucune allocation.