Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien ( SNCTA) en France avait appelé à des débrayages du  27 au 31 janvier. Vendredi, elle a annoncé ne pas mettre à exécution ses menaces en raison de négociations avec le ministère des Transports. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA)  s’était joint à l’appel à la grève, lancé à l’échelle européenne du 27 au 31 janvier 2014 contre le projet de ciel unique « inutile et inacceptable ». Ce projet qui prévoit la baisse des coûts du contrôle aérien en le centralisant plutôt que d’en laisser la responsabilité aux Etats, avec un objectif d’une réduction à hauteur de «  4% par an entre 2015 et 2019 », soit 20 % en 4 ans. A leur place, le syndicat espérait pour financer ce surcoût du secteur du contrôle aérien que l’augmentation de la redevance sur les vols soit payée par les compagnies à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Les inefficiences et l'actuelle congestion du trafic aérien en Europe, géré Etat par Etat, coûterait 5 milliards d'euros par an selon l'Union européenne. En l’occurrence, on ne sait pas quelles sont précisément les engagements du ministère des Transports à l’exception d’une lettre de son ministre Frédéric Cuvillier, qui écrit qu’au "niveau européen et dans la continuité des actions déjà entreprises, le Gouvernement s’opposera avec fermeté aux propositions, en l’état, de la Commission européenne pour les objectifs de performance économique globaux 2015-2019, lors du prochain comité ciel unique » et poursuivant en outre  que « dans la période actuelle de redressement national », une « revalorisation adaptée des redevances de navigation aérienne est nécessaire. Elle sera conduite dans le cadre du plan de performance national qui sera finalisé d’ici fin 2014 pour la période 2015-2019." Rappelons d’ailleurs qu'une coordination de syndicats de contrôleurs aériens, l'ATCEUC,  représentant 14 000 aiguilleurs du ciel dans les 28 pays de l'Union européenne, appelle ses adhérents à débrayer le 29 janvier pour protester contre ce projet européen d'économies dans le trafic aérien. La compagnie aérienne Lufthansa a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait recourir aux moyens légaux pour demander l’annulation de la grève d’une heure (de 8 à 9h) mercredi 29 janvier prochain de son syndicat allemand des aiguilleurs du ciel allemands (GdF), ce dernier ayant posé ce piquet de grève en solidarité avec les aiguilleurs européens et notamment français. « Du point de vue de Lufthansa, l'action industrielle annoncée par le syndicat GdF est une 'grève politique' et illégale », a expliqué ce porte-parole, indiquant notamment qu’il n’y avait aucune revendication salariale de la part de GdF.