En raison de dettes du gouvernement vénézuélien d’un montant de 3,3 milliards de dollars, de multiples compagnies aériennes internationales comme American Airlines, Air Canada, Delta Air Lines, United, Copa Airlines… suspendent la vente de billets dans le pays. La compagnie aérienne équatorienne Tame a même interrompu sine die son vol quotidien entre Quito et Caracas. Les bureaux des compagnies aériennes American Airlines, Delta Air Lines, Copa Airlines ont fermé au Venezuela vendredi ou ont interrompu la vente de billets pendant plusieurs heures alors qu’elles tentent de récupérer des sommes d’argent que lui doit le gouvernement socialiste. Elles se battent en effet depuis plusieurs mois pour rapatrier une somme globale de 3,3 milliards de dollars bloqués au Venezuela en raison de taux de change rigide, qui les empêchent de rapatrier le produit de billets vendus dans le pays sud-américain riche en pétrole. La situation s'est aggravée cette semaine lorsque le gouvernement a déclaré que les recettes provenant de la vente de billets en bolivars seraient désormais converties à un nouveau taux presque deux fois plus élevé que celui officiel de 6,3 bolivars pour un dollar. Même si cela rend en théorie le vol plus cher pour le résident vénézuélien, cela reste en réalité toujours une bonne affaire en dollars, compte tenu de la chute du bolivar à moins d’un dixième de sa valeur officielle sur le marché noir florissant. Mais encore faudrait-il que les compagnies internationales puissent récupérer cette manne bloquée, disent-elles, par le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro. La compagnie aérienne équatorienne Tame a ainsi suspendu jeudi son unique vol quotidien à destination (ou en provenance) du Venezuela, bloquant des centaines de personnes à Caracas. Selon elle, le gouvernement lui doit 43 millions de dollars. Des réservations par téléphone pour cette destination semblent aussi bloquées auprès de Copa, United ou Air Canada.