Le syndicat des pilotes de la compagnie aérienne Iberia a finalement cédé aux pressions du groupe IAG et signé un accord entrainant entre autres une baisse de 14% des salaires et mettant fin aux menaces de grève. L’accord « historique » conclu le 13 février 2014 met fin à des mois de conflit entre le syndicat Sepla, représentant les pilotes de la compagnie nationale espagnole, et le groupe né de la fusion d’Iberia avec British Airways. IAG explique dans un communiqué qu’il va permettre « d’introduire des changements structurels permanents et d’améliorer la viabilité de la compagnie aérienne », notamment via une réduction des coûts salariaux qui atteindra à terme 62%. Le salaire de quelques 1400 pilotes baisse immédiatement de 14%, plus 4% si l’accord de productivité en discussion est rejeté - avec en outre un gel jusqu’en 2015, tandis que les horaires de travail seront plus flexibles. Le syndicaliste Justo Peral affirmait hier qu’Iberia atteindra « des niveaux de productivité  jamais vus, y compris chez Ryanair ou easyJet ». Sepla doit encore faire valider l’accord par une assemblée générale des pilotes qui se tiendra à la fin du mois. Le PDG d’IAG Willie Walsh a parlé d’accord « audacieux » qui était la seule solution pour empêcher le déclin de la compagnie espagnole, tandis que Luis Gallego soulignait que l’accord « permettra la croissance de la low cost Iberia Express sur une base compétitive », alimentant le hub de Madrid pour les vols long-courriers. Iberia n’en a toutefois par fini avec ses employés : un des cinq syndicats de PNC n’a toujours pas signé l’accord accepté par les quatre autres, et le personnel au sol doit encore être convaincu. Rappelons que la compagnie de l’alliance Oneworld a vu ses pertes trimestrielles reculer pour la première fois depuis trois ans, premier résultat d’un plan de restructuration qui entrainera la suppression de 3100 postes. air-journal_Iberia A330 new