Les aéroports français ont vu leur trafic progresser de 2,3% l’année dernière, une croissance tirée par les compagnies aériennes low cost qui représentent désormais 23,8% du marché aérien hexagonal. Le bilan présenté le 18 février 2014 par l’Union des Aéroports Français (UAF), après un premier bref rapport le mois dernier, confirme la bonne santé des plateformes tricolores avec un nouveau record  à 172 millions de passagers. Ce +2,3% de croissance est à comparer aux chiffres révélés par ACI, +1% dans l’Union européenne mais +2,8% sur le continent (9,6% hors UE, en particulier en Turquie, Russie ou Norvège), tandis que la moyenne mondiale est à 4%. L’UAF précise que les aéroports de province ont accueilli 71,04 millions de passagers (+3,4%), ceux de Paris 90,32 millions (+1,7%), et ceux d'Outre Mer 10,48 millions (+0,5%). Les spécialistes du vol pas cher sont à la fête en France, ayant plus que compensé le repli d’Air France : elles ont enregistré une hausse de 9,3% à 38,4 millions de passagers, pour atteindre 23,8% du trafic aérien en métropole (+1,5 point) et même 36,5% en province (+3,1 points par rapport à 2012). Selon l’UAF, les low cost représentent désormais plus de la moitié du trafic dans 14 aéroports, atteignant 99,7% à Carcassonne, 98,91% à Nîmes ou 98,63% à Beauvais. Au classement de ceux qui accueillent le plus de vols à bas prix, Paris-Orly l’emporte avec 7,3 millions de voyageurs, devant CDG, Nice, Beauvais, Bâle-Mulhouse, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes (33,2 millions de passagers au total). Pour le PDG d’UAF et président de l’aéroport de Toulouse Jean-Michel Vernhes, cette croissance est à tempérer par le recul continuel du nombre de mouvements d’avions (-1,6%), et par des signes de ralentissement comme à Beauvais-Tillé (« seulement 2%, alors que Nous avons connu ces dernières années des hausses beaucoup plus importantes »). Et il se montre prudent pour l’année 2014, qui ne devrait « pas connaître des progressions plus fortes que celles de l’an dernier ».