La compagnie aérienne Air France ne devrait pas revenir dans le vert avant la fin de l’année prochaine, la réduction de ses pertes ayant toutefois permis au groupe Air France-KLM de présenter des résultats positifs pour 2013. Le quotidien Les Echos a présenté le 25 février 2014 les chiffres détaillés de la compagnie nationale française, le groupe franco-néerlandais s’en étant tenu comme d’habitude la semaine dernière à présenter des résultats financiers globaux. Selon cette présentation interne réservée aux syndicats, le groupe comprenant Air France, HOP!, la low cost Transavia France, AFI (la maintenance) et Servair a « essuyé une perte d’exploitation de 174 millions d’euros, contre 425 millions en 2012 et 559 millions en 2011. A l’instar de celle du groupe, sa perte nette s’est même creusée de 627 millions, pour atteindre 1,617 milliard d’euros, du fait des charges de restructuration et de divers éléments exceptionnels ». Soit une cinquième année consécutive dans le rouge, le résultat net ne devant repasser au vert que fin 2015 selon le journal. Branche par branche, Les Echos soulignent la réduction l’année dernière des pertes d’exploitation de l’activité passage (179 millions d’euros contre 392 en 2013), même si celles du court-courrier hors CDG représentent toujours 16% du chiffre d’affaires, et du cargo (134 contre 152. AFI et Servair continuent en revanche à rapporter de l’argent au groupe. Le PDG d’Air France Frédéric Gagey avait indiqué à Toulouse en début de semaine que ces améliorations avaient été possibles grâce aux mesures prises dans le cadre du plan de restructuration Transform 2015. Il a souligné que jusqu’à 2015 l’objectif prioritaire resterait le retour à la compétitivité et l’amélioration des finances – et on sait déjà que cette année ne sera pas plus douce pour les employés, avec 1400 suppressions de postes au sol et un plan pour les PNC à venir. Et sur le moyen-courrier « fortement concurrencé par les low cost », il a annoncé que Transavia (France et Holland) sera l’axe prioritaire d’Air France-KLM : elle « ne sera pas une low cost bas-de-gamme » et visera progressivement les voyageurs d’affaires, avec pour objectif « devenir une grande low-cost paneuropéenne de référence » équipée d’une flotte de 100 avions d’ici 7 à 8 ans (une cinquantaine aujourd’hui). Hop! de son côté sera « la compagnie de référence sur les trajets inter-régions en France et en Europe ».