Le patron de la compagnie aérienne low cost Ryanair est revenu à la charge à propos de futurs vols vers les Etats-Unis, promettant des billets d’avion à partir de 10 euros l’aller simple mais encore plus de sièges en classes Premium ou Affaires. Cela fait plus d’un an qu’il parle de vols transatlantiques, mais Michael O’Leary a ajouté une petite nouveauté : tous les sièges ne seront pas au prix plancher, « il y aura un nombre très élevé de places Premium ou Affaires », a-t-il expliqué lors d’une conférence le 26 février 2014. Les passagers devront toutefois s’acquitter des habituels suppléments, même s’il se vante de pouvoir « faire de l’argent avec des billets à 99 centimes ». Pour le reste, les projets semble avoir stagné depuis avril 2013 : le PDG de Ryanair parle toujours de cinq ans probables avant de pouvoir acheter suffisamment d’avions long-courriers pour se lancer dans les vols transatlantiques (les vols débuteraient six mois plus tard). La carte du réseau a un peu diminué : de « relier une quinzaine ou vingtaine d’aéroports européens aux 15 plus grosses villes des Etats-Unis » grâce à l’accord de ciel ouvert entre les deux rives de l’océan, il parle désormais de « 14 villes majeures d’Europe et de Grande Bretagne vers entre 12 et 14 destinations américaines ». Pour atteindre les économies d’échelle nécessaires, elle devrait disposer à terme d’une flotte de 30 à 50 appareils. Le principal obstacle reste évidemment l’obtention de créneaux de vols, y compris dans les « grands aéroports » où la low cost a finalement décidé de s’installer. Rappelons que Ryanair créerait pour l’occasion une filiale distincte, à l’instar des AirAsia (précurseur en ce domaine avec AirAsia X), Norwegian Air Shuttle, Jetstar Airways (avec Jetstar Asia), Singapore Airlines (avec Scoot) et autres Cebu Pacific. La première et seule low cost transatlantique, la Britannique Laker Airways, avait fait faillite en 1982 après deux ans d’activité à bas coûts.