Un avion qui se préparait à décoller d’une base de l’armée de l’air de Floride a dû interrompre ses plans après avoir été percuté - par un poisson. L’incident remonte au 10 septembre 2013, quand un Gulfstream G-IV du NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) se prépare à quitter la base MacDill près de Tampa, en bord de mer. Selon le journal de la base, les pilotes interrompent la manœuvre après avoir ressenti un choc, pensant immédiatement à un oiseau. Mais la directrice de la « vie sauvage » à MacDill Lindsay Garven ne trouve pas trace de volatile : au contraire, elle ramasse le corps évidemment sans vie d’un poisson d’une vingtaine de centimètres. Envoyés au Smithsonian pour analyse ADN, les reste de la victime seront identifiés comme appartenant à un rondeau mouton (Archosargus probatocephalus). Autant amusée qu’incrédule, Mme Garven pense que l’incident s’est produit quand un rapace, probablement un jeune pygargue à tête blanche ou un balbuzard, a été effrayé par l’avion et s’est envolé avec son repas, le lâchant lors de ses manœuvres d’évitement. La base de données de la FAA sur les impacts d’animaux contient des centaines de races d’oiseaux mais aucun poisson. Il ne s’agit cependant pas d’une première mondiale : le New York Times rapportait en 1987 qu’un « vol d’Alaska Airlines avait été retardé d’une heure après une collision en vol avec un poisson » (sans préciser s’il s’agissait d’un saumon). Le Gulfstream n’a pas été endommagé dans l’incident, alors qu’il y a deux ans sur la même base un jet de l’armée de l’air canadienne avait été sérieusement esquinté par un vautour. 64 impacts aviaires ont été enregistrés à MacDill en 2013, mais les quelques coyotes aperçus à plusieurs reprises autour de la piste n’ont pas encore cause d’incident...