Le constructeur aéronautique américain a annoncé vendredi 7 mars vouloir inspecter une quarantaine de B787  non livrés, en raison de la suspicion de fissures sur les ailes. « Nous avons été notifiés par notre sous-traitant »  japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), chargé de la production des ailes, « du fait qu'un changement dans le processus de production pourrait avoir provoqué des fissures de la taille d'un cheveu sur un nombre limité » d'ailes, indique le communiqué du porte-parole du constructeur américain. Boeing se veut rassurant sur les 787 déjà livrés. « Nous sommes convaincus que ce problème n'existe pas dans la flotte (de Dreamliner n.d.l.r.) actuellement en service, continue-t-il. Nous comprenons le problème et ce qui doit être fait pour le résoudre. Et nous sommes en train de terminer les inspections des avions potentiellement affectés ». Le problème n’affectera pas son programme global de livraison 2014 qui est de 110 B787 livrés fin 2014. « Il y aura certes des retards dans les livraisons, mais nous espérons respecter le calendrier de livraison 2014 », explique Boeing. Les avions concernés sont tous en cours d’assemblage dans les trois usines Boeing à Everett, Washington, et à North Charleston en Caroline du Sud. La quarantaine de  B787 concernés numérotés de 151 à 193 appartiennent à Hainan Airlines, Japan Airlines, China Southern Airlines, Aeromexico, Royal Brunei Airlines, Kenya Airways, Air India, Air Canada, LOT Polish Airlines, Qantas Airways, Ethiopian Airlines, Norwegian Air Shuttle, Air New Zealand, British Airways, All Nippon Airways, United Airlines, Arkefly, Qatar Airways, Thai Airways International et Thomson Airways. Rappelons que si le Dreamliner a accumulé les déboires depuis son développement (incendie d’un tableau électrique en plein vol test ou les fameuses batteries au ion-lithium qui connaissent juqu’à encore récemment des surchauffes inexpliquées), l’A380 d’Airbus connaît de son côté des problèmes de microfissures sur ses ailes découverts la première fois début 2012. Elle demande aujourd'hui des inspections renforcées sur les ailes plus tôt que prévu, sans remettre en cause l’utilisation du Superjumbo. Les grandes visites de maintenance sont désormais préconisées par Airbus 6 ans après la mise en service au lieu des 12 ans auparavant recommandés.