Sept jours après sa disparition en plein vol entre Kuala Lumpur et Pékin, toujours aucune trace du Boeing B777-200 de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord : les recherches se poursuivent dans toutes les directions et les hypothèses se multiplient... Ainsi, la piste d'un possible détournement de l'avion est relancée aujourd'hui par le sérieux quotidien américain Wall Street Journal, qui cite des enquêteurs américains : le B777-200 de Malaysia Airlines aurait continué à voler pendant plusieurs heures après sa disparition des écrans radars à 1H30 du matin samedi 8 mars 2014 (18H30 heure française le vendredi) en mer de Chine, entre la Malaisie et le Vietnam. Selon le Wall Street Journal, les enquêteurs américains auraient accès aux données envoyées automatiquement au sol par les deux moteurs Rolls-Royce Trent 800 du Boeing B777 après sa disparition des radars. Et selon le site de l'hebdomadaire New Scientist, le centre mondial de surveillance du constructeur Rolls-Royce situé à Derby (Royaume-Uni) aurait reçu deux messages d'information émises par les moteurs Trent 800 de l'appareil, ce qui laisse supposer qu'il aurait continué à voler pendant plusieurs heures. Ces messages émis par les moteurs est à mettre en parallèle avec les téléphones portables de certains passagers qui auraient continué à sonner, comme l'affirment leurs proches. "Les responsables américains du contre-terrorisme explorent la piste selon laquelle un pilote ou quelqu'un à bord a pu le détourner vers une destination secrète après avoir intentionellement coupé les transpondeurs" (émetteurs radio) afin d'éviter toute détection radar, écrit le Wall Street Journal, citant un enquêteur américain en charge du dossier. L'avion pourrait ainsi, selon les enquêteurs, avoir été détourné "avec l'intention de l'utiliser plus tard, à d'autres fins", raconte le journal. Des spécialistes américains de la lutte anti-terroriste n'excluent pas qu'un pilote ou quelqu'un d'autre à bord de l'avion ait pu le détourner, après avoir désactivé les transpondeurs de l'appareil pour qu'il ne soit plus repéré par les radars, ajoute le Wall Street Journal. Mais à la publication des informations du Wall Street Journal et du New Scientist, à Kuala Lumpur, le ministre malaisien des Transports, Hishamuddin Hussein, et la compagnie Malaysia Airlines ont démenti ces informations. Les autorités malaisiennes ont par ailleurs indiqué que les photos satellite chinoises diffusées hier, et montrant de possibles débris de l'avion en mer, ont été publiées "par erreur", et que les objets flottants visibles sur les photos ne sont pas les débris du vol MH370. PS : à lire l'avis de Hervé Labarthe, ancien commandant de bord chez Air France, qui penchelui-aussi sur la piste d'un détournement.