Les compagnies aériennes indiennes auront besoin d’acquérir 1290 nouveaux avions d’ici 2032 pour répondre à la demande, selon les dernières prévisions d’Airbus. D’une valeur estimée par le constructeur européen à 190 milliards de dollars, ces avions doivent répondre à une croissance annuelle de 8,6%, supérieure à la moyenne en Asie-Pacifique (6,1%) et très loin devant la moyenne mondiale (4 ,1%). Dans les prévisions publiées le 13 mars 2014, Airbus précise que sur les 1290 appareils, 73% serviront à la croissance des flottes tandis que 27% replaceront des avions aujourd’hui en service. 913 seront des monocouloirs de type A320 et A320neo, 322 des long-courriers tels que les A330 et A350 (ils représenteront alors 36% du parc, plus du double d’aujourd’hui), et 56 de très gros porteurs comme l’A380. La flotte indienne toutes compagnies confondues de 363 avions devrai ainsi passer à 1233 en 2032. Toujours selon Airbus, le trafic intérieur devrait croître de 10% par an d’ici 2032, pour atteindre le troisième rang mondial, le nombre d’Indiens voyageant par les airs au moins une fois par an devant passer de 5% à 25% sur le même laps de temps. Selon le vice-président d’Airbus à la stratégie Kiran Rao, « l’Inde passera d’ici 2032 de deux à 13 villes accueillant plus d’un million de passagers par mois, une croissance exponentielle qui entrainera un besoin croissant de très gros porteurs comme l’A380 dans le pays ». Airbus revendique 60% du marché aéronautique civil en Inde, où il emploie 350 personnes dans un centre de recherche à Bangalore (et bientôt 450) et directement ou indirectement 5000 personnes. Tous les avions de sa gamme ont des pièces fabriquées en Inde. Cette mise à jour des prévisions d’Airbus intervient alors que le Salon d’Hyderabad a ouvert ses portes mercredi, avec en vedette un A380 d’Emirates Airlines. L’aéroport d’Hyderabad est l’un des quatre accrédités pour accueillir le superjumbo dont l’utilisation commerciale vient d’être autorisée en Inde – même si l'on attend toujours une première annonce de son déploiement. Mais le ralentissement de l’économie a entrainé de notables absences, en particulier des dirigeants de Jet Airways, des low cost indiennes IndiGO et GoAir, ou de ceux de Tata et AirAsia. En revanche le PDG d’Air India et le COO de SpiceJet ont fait le déplacement.