Les opérations de recherche pour tenter de localiser le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord, couvriront une zone beaucoup plus petite que les jours précédents, les signaux recueillis représentant une des meilleurs pistes à ce jour selon les autorités. Quatorze avions et autant de navires seront déployés ce 8 avril 2014 sur une zone de 77 580 km² à environ 2268 au nord-ouest de Perth, a annoncé Le Centre de coopération australien des agences (JACC) en charge des recherches dans l’Océan Indien. Après la réception par l’ADV Ocean Shield de signaux compatibles avec ceux émis par des enregistreurs de vol, le directeur du JACC Angus Houston a parlé lors d’une conférence de presse « d’informations très encourageantes et prometteuses, peut-être les plus prometteuses à ce jour ». Il a décrit comment l’ADV Ocean Shield, équipé du Towed Pinger Locator, avait détecté dans le nord de la zone de recherche des signaux pendant 2h20, puis les avait perdu avant de faire demi-tour et d’en détecter de nouveaux pendant 13 minutes, dont « deux retours de pinger distincts et audibles cohérents avec des transmissions à la fois de l’enregistreur des conversations du cockpit (CVR) et de l’enregistreur des données de vol (FDR) ». Mais le navire n’a rien capté depuis. M. Houston a donc rappelé aux médias de traiter ces informations prudemment et de façon responsable, jusqu’à ce que les analyses prouvent sans équivoque qu’il s’agit bien de boîtes noires. Et il faudra sans doute plusieurs jours avant de les attribuer aux enregistreurs du vol MH370, a-t-il avoué, « rien ne se passant de façon rapide au fond de l’océan » - surtout à environ 4500 mètres de profondeur. Aujourd’hui, l’ADV Ocean Shield restera dans le nord de la zone de recherche, afin d’essayer de capter de nouveaux signaux. En cas de succès et une fois un endroit à peu près précis déterminé, il utilisera le robot sous-marin Bluefin 21 pour essayer de localiser l’épave du Boeing au fond de l’océan, une profondeur estimée qui est aux limites techniques de l’engin (le Bluefin est équipés de sonars pour cartographier les fonds marins, mais une caméra peut être attachée si besoin). Le sud de la zone n’est pas pour autant oublié, là où des signaux avaient été perçus par le navire chinois Haixun 01 : ce dernier continue ses recherches dans cette zone, assisté par le HMS Echo britannique.