Suite à la rencontre entre le président du conseil italien et le patron d’Etihad, les perspectives d’un rachat à hauteur de 49 % d’Alitalia par la compagnie d’Abou Dhabi deviennent de plus en plus réalistes selon des sources proches du dossier. Si Alitalia a été sauvée in extremis par une augmentation de capital à laquelle n’aura pas voulu participer Air France (actionnaire de 7 % d’Alitalia aujourd’hui), elle a encore besoin d’un partenaire financier pour se sortir de cette mauvaise passe. Il pourrait bien être Etihad selon les médias italiens qui mettent en avant la rencontre jeudi dernier entre James Hogan, PDG d’Etihad et Matteo Renzi, le président du conseil italien. Ainsi, Etihad serait susceptible d’investir 500 millions d’euros dans le transporteur transalpin, dont 350 millions d’euros pour le rachat de 49 % du capital, le maximum autorisé. En échange, Etihad réclamerait plus de 2 000 suppressions de postes sur un effectif total de 14 000, soit toutefois beaucoup moins que les 7 000 suppressions de postes rapportées auparavant par la presse italienne. Conséquence, certains analystes avancent que cette demande de suppressions de postes pourrait être acceptée par le gouvernement italien. Etihad a aussi demandé aux créanciers d’Alitalia, dont les banques Intesa Sanpaolo et UniCredit de, également actionnaires d’Alitalia, de restructurer 400 millions de dettes de l’entreprise. Le conseil d’administration d’Alitalia doit se réunir demain lundi 14 avril. Il y sera fortement question à n’en pas douter des propositions d’Etihad Airways.