Alors que le robot sous-marin Bluefin-21 a débuté sa cinquième plongée ce matin, n’ayant toujours rien détecté, les recherches visuelles sont désormais scindées en trois zones distinctes dans l’espoir de retrouver des traces du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. Toujours pas de « détection significative » au fond de l’Océan indien, a annoncé ce 18 avril 2014 le Centre de coopération des agences (JACC) australien, alors que 110 km² ont été cartographiés en 3D à ce jour en quatre missions par le Bluefin-21, dans la zone d’environ 600 km² où les autorités espèrent trouver les enregistreurs de vol du Boeing. Le constructeur du robot autonome a cependant signalé qu’il pouvait être opéré à plus de 4500 mètres de profondeur « avec un risque léger mais acceptable », ce qui permettra au Bluefin de travailler sur toute la zone (sa première plongée avait été interrompue automatiquement quand il avait dépassé cette profondeur). Le JACC en a profité pour contredire l’annonce par l’US Navy que les plongées prendraient entre six semaines et deux mois pour parcourir l’ensemble de la zone : « cette zone a été considérablement réduite via l’analyse acoustique détaillée des quatre séries de pings détectés par l’ADV Ocean Shield », a déclaré le directeur des opérations Angus Houston. En surface, le JACC précise ce matin que 11 avions et 12 navires se partageront les recherches visuelles sur une surface totale de 51 870 km², séparées en trois zones situées respectivement à 1990, 2350 et 2570 kilomètres au nord-ouest de Perth, plus près de l’endroit où se trouve l’ADV Ocean Shield et les recherches sous-marines. Des données supplémentaires sur les courants et les vents dans la région sont fournis quotidiennement via les modélisations effectuées par le CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research organisation) Autre espoir déçu alors que samedi marquera la sixième semaine depuis la disparition du vol MH370, celui de la nappe de pétrole détectée dimanche dernier par l’ADV Ocean Shield : les premières analyses ont montré qu’il ne s’agit pas de carburant d’aviation, ni de fluide hydraulique.