La compagnie aérienne British Airways et Solena Fuels vont construire dans l’Essex une usine de recyclage nommée GreenSky London, qui convertira les déchets issus de décharges en carburant d’aviation. La compagnie nationale britannique s’est engagée à acheter 50 000 tonnes de biocarburant par an à partir de la mise en route de l’usine en 2017. Située sur le site d’une ancienne raffinerie à Thurrock près de l’estuaire de la Tamise, et disposant donc de bonnes liaisons terrestres et navales, cette usine emploiera 150 personnes à temps plein ; elle doit transformer chaque année environ 570 000 tonnes de déchets post-recyclage (et qui auraient donc été incinérés ou enterrés) en près de 120 000 tonnes de carburant durable. Selon Willie Walsh, le PDG du groupe IAG né de la fusion de British Airways et Iberia, le biocarburant produit chaque année par GreenSky London sera « suffisant pour alimenter le double des vols opérés à l’aéroport de Londres-City, réduisant les émissions de gaz à effets de serre comme si on retirait de la circulation 150 000 voitures ». British Airways a annoncé le lancement au projet à quelques jours de l’ouverture à Genève du Sommet 2014 de l’Aviation Durable. Si l’industrie aérienne refuse toujours le moindre cadre régulatoire dans la lutte contre le changement climatique (voir l’exemple de la taxe carbone), les compagnies soucieuses de leur image ont multiplié les annonces et les essais ces dernières années. Air France, KLM, Lufthansa, Finnair, Virgin Atlantic, Air Canada, United Airlines, LAN Airlines, China Eastern Airlines, Etihad Airways Air, New Zealand, ou All Nippon Airways entre autres ont effectué des vols commerciaux, transatlantiques ou transpacifiques avec des avions en partie alimentés par du « fuel vert ».  La recherche progresse en particulier sur les biocarburants dits de « seconde génération », obtenus à partir de plantes comme les algues, le jatropha et la cameline, ou de déchets organiques comme les huiles végétales.