FTV2, le deuxième avion d’essais du programme Bombardier CSeries, est en Floride pour subir des essais climatiques extrêmes, d’un « glacial -54 °C à un brûlant 53 °C », le constructeur ayant d’autre part confirmé que la compagnie aérienne Porter Airlines sera compagnie de lancement du CSeries au Canada. Présent à la base aérienne d’Elgin depuis le milieu du mois d’avril 2014, FTV2 subit ces tests dans le Laboratoire Climatique McKinley, dont la réputation s’est faite comme établissement d’essais pour températures froides. L’avion d’essai y subira durant tout un mois une série d’essais pour valider ses performances dans des conditions climatiques chaudes et arides, ainsi que de froid extrême. « Tous les avions de Bombardier subissent des essais rigoureux au Laboratoire Climatique McKinley. Cependant, le FTV2 est soumis à des essais dont le nombre et l’étendue sont sans précédent », a déclaré Rob Dewar, vice-président et directeur général, programme CSeries dans un communiqué. « D’un glacial -54 °C à un brûlant 53 °C, cette expérimentation en trois phases évaluera les performances du démarrage des moteurs et du déploiement d’autres systèmes sous des conditions climatiques extrêmes. » Première phase : Le FTV2 passe une nuit dans une chambre froide à de très basses températures et il est démarré au matin. Les procédures de réchauffement utilisées par les exploitants dans des conditions de froid extrême seront mesurées, ainsi que les démarrages du groupe auxiliaire de bord (APU) et des moteurs à la puissance maximale pour s’assurer de leur bonne fonctionnalité. Deuxième phase : Évaluation du fonctionnement de l’APU et des moteurs dans des conditions de forte neige, de pluie glaciale et de brouillard, ainsi que des performances de l’avion durant l’accumulation de givre. Troisième phase : Opérations sous divers degrés de chaleur. Des panneaux lumineux seront installés dans la chambre climatique pour simuler l’action du soleil. Par la suite, l’efficacité du système de climatisation et de pressurisation (ECS) de l’avion, servant à garder la cabine fraîche sous des climats désertiques, sera confirmée. Parmi les autres essais sur place sous des températures extrêmes, on compte ceux du déploiement des glissières d’urgence, du train d’atterrissage, de l’avitaillement en carburant et de son déchargement. Étant donné l’importance des tâches effectuées jusqu’en mai, une équipe de 60 personnes est en place : ingénieurs, techniciens, soutien logistique, ingénieurs et pilotes d’essais en vol et fournisseurs. Bombardier a d’autre part confirmé que la compagnie aérienne Porter Airlines a signé une entente d’achat conditionnelle visant 12 appareils CS100, avec options sur 18 autres. Porter Airlines est le client anonyme des Amériques qui avait signé une lettre d’intention en vue de l’acquisition d’avions CS100, comme Bombardier l’avait annoncé en décembre 2012 : elle sera donc la compagnie de lancement du CSeries au Canada. La commande ferme des CS100 est estimée à 870 millions de dollars au prix catalogue, avec un total de 2,08 milliards si toutes les options sont confirmées. L’entente comprend également des droits d’achat pour six appareils Q400 NextGen (si confirmés, la valeur du contrat augmenterait alors à 2,29 milliards). L’annonce de ce contrat a été faite depuis la base de Porter Airlines à l’aéroport Billy-Bishop de Toronto où, conjointement avec Bombardier, la société aérienne a dévoilé les maquettes du poste de pilotage et de la cabine des avions CSeries qui font l’objet d’une exposition privée aux installations de Porter jusqu’à la fin du mois.

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