Rien n’a filtré hier du conseil d’administration de la compagnie aérienne Alitalia, si ce n’est que les négociations sur une possible arrivée dans son capital d’Etihad Airways ont été évoquées. Le communiqué de la compagnie nationale italienne du 22 avril 2014 est pour le moins succinct : l’administrateur délégué Gabriele del Torchio se contente de dire qu’il a fait le point sur les négociations avec la compagnie des Emirats Arabes Unis, mais ne dit mot de la réponse d’Alitalia à la lettre envoyée la semaine par Etihad Airways, détaillant les conditions préalables à son investissement dans le transporteur transalpin. La presse italienne était pleine de conjectures ce weekend, La Stampa estimant qu’Alitalia avait proposé jusqu’à 1100 suppressions de postes alors qu’Il Messagero croyait savoir qu’Etihad Airways en accepterait pas moins de 2700. La semaine dernière, une source proche du dossier affirmait que la position de la compagnie émiratie « s’est durcie, certains problèmes ont été soulignés de manière plus insistante que précédemment ». Outre les suppressions d’emploi, le problème du rééchelonnement de la dette (800 millions d’euros) reste l’un des principaux points d’achoppement. Etihad Airways pourrait prendre jusqu’à 49 % du capital d’Alitalia moyennant 350 à 400 millions d’euros, pour un investissement global de 500 millions d’euros. Rappelons qu’Air France-KLM n’a pas participé à la dernière recapitalisation d’Alitalia, à hauteur de 500 millions d’euros ; le groupe franco-néerlandais n’en possède plus que 7%, contre 25% auparavant.