Des microfissures ont bel et bien été détectées dans les ailes des Boeing 787 Dreamliner en cours d’assemblage, entrainant des retards de livraisons en particulier pour la compagnie aérienne Air India. Un officiel de la compagnie nationale indienne a expliqué le 24 avril 2014 au Times of India que c’est la découverte de ces microfissures dans un Dreamliner qui lui était destiné qui a entrainé un report de livraison à mai 2014. Le quatorzième 787-8 d’Air India « aurait dû être livré au mois d’avril, mais Boeing a repoussé la livraison au mois prochain », a-t-il expliqué au quotidien sous le couvert de l’anonymat, ajoutant que d’autres Dreamliner ont été affectés par le problème « à des degrés divers de la production, entrainant des retards pour d’autres compagnies aériennes ». Les ailes en matériaux composites sont fabriquées à Nagoya par Mitsubishi Heavy Industries, et Boeing soupçonnerait un changement dans le processus de fabrication comme étant responsable des microfissures. Après les ennuis similaires rencontrés par l’Airbus A380, Boeing avait révélé début mars avoir rencontré un problème de microfissure sur environ 40 Dreamliner en cours de production – ceux déjà en service chez Air India n’étant pas affecté toujours selon l’officiel. La FAA l’aurait d’autre part assuré qu’aucun Dreamliner ne sera livré tant que le problème n’aura pas été réglé « de manière satisfaisante ». Air India attend avec impatience ses deux prochains Dreamliner, explique The Times of India, car ils devraient être déployés sur un vol quotidien vers Moscou et un autre vers l’Italie : dans ce dernier cas, le 787-8 configuré pour accueillir 18 passagers en classe Affaires et 238 en Economie, serait utilisé quatre fois par semaine sur Delhi-Milan-Rome-Delhi et les trois autres sur Delhi-Rome-Milan-Delhi. Pas de commentaire chez Boeing, dont le PDG Jim McNerney était occupé hier à présenter les résultats trimestriels. Outre des chiffres positifs, il a mis l’accent sur l’évolution de « l’économie des emplois », 80% des salariés devant bientôt être hors du schéma habituel des retraites. Ce qui permet au constructeur de conserver plus de travail en interne au lieu de faire appel à des sous-traitants, un problème responsable en partie des déboires du Dreamliner « dont le programme continuera à perdre de l’argent jusqu’en 2016 ». La nouvelle ligne d’assemblage dédiée au 777X fera elle une utilisation plus intensive de robots, a ajouté Boeing.