La vente par Air France-KLM de la compagnie aérienne CityJet et de sa filiale belge VLM  au groupe Intro Aviation GmbH a été finalisée mercredi, le maintien des vols à l’aéroport de Paris-CDG étant entériné. Le communiqué du groupe allemand est clair : Air France et CityJet « maintiendront une coopération commerciale dans le cadre d’un nouveau projet industriel qui prévoit, notamment, le développement de vols sous la marque CityJet au départ de Londres-City vers des destinations européennes, et le maintien par CityJet de vols opérés pour le compte d’Air France au départ de Paris-CDG ». Air France-KLM avait lancé le processus de vente en 2012, et Intro Aviation avait présenté une offre ferme le 19 décembre 2013 – une offre acceptée le 28 mars 2014. La transaction a été clôturée et les titres de CityJet et VLM transférés le 30 avril 2014, précise encore Intro Aviation sans en dévoiler le montant. On a également appris hier qu’Air France Finance avait versé la semaine dernière 22,3 millions d’euros à CityJet, après les 41 millions versés en décembre. Le groupe allemand hérite d’une flotte de 38 Avro RJ85 et Fokker 50, tous capables d’opérer dans l’aéroport londonien favori des voyageurs d’affaires. Londres-City « est l’un des endroits les plus intéressant que nous avons en Europe », a déclaré hier Hans-Rudolf Wöhrl, le patron d’Intro Aviation qui possède également la compagnie autrichienne Intersky. Il prévoit pour CityJet des pertes pour cette année, mais espère un retour à l’équilibre en 2015. Un plan d’expansion (et de renouvellement de la flotte) devrait être développé sur les 30 prochains mois, dont les détails devraient être dévoilés aujourd’hui à Dublin. Rappelons qu’en janvier dernier, le patron d’Intro Aviation avait évoqué la possibilité d’une fusion entre CityJet et Intersky, le but étant de former un transporteur régional suffisamment important pour ne pas être « repoussé par les grandes compagnies telles que Lufthansa ». Il y a de la place en Europe entre les low cost et les grands groupes « pour des liaisons régionales destinées aux hommes d'affaires ne résidant pas dans les grands centres économiques », avait-il alors précisé.