Inmarsat a proposé aux compagnies aériennes un service de suivi satellitaire de base mais gratuit, leur permettant de savoir toutes les 15 minutes où se trouvent leurs avions et ainsi faciliter leur repérage en cas d’accident, tel que celui survenu le 8 mars dernier lors du vol MH370 de Malaysia Airlines. L’opérateur de satellite britannique a dévoilé son offre le 11 mai 2014, son Senior Vice President Chris McLaughlin expliquant à la BBC que les informations transmises tous les quarts d’heures contiendraient la position de l’avion via le GPS, sa direction, son altitude et sa vitesse. « Nos équipements sont déjà présents dans 90% des avions dans le monde », a-t-il précisé, « il s’agit donc d’une solution immédiate qui ne coûtera rien à l’industrie aéronautique ». Un coût généralement avancé par l’industrie pour justifier sa lenteur à adopter de façon généralisée le suivi satellitaire ou de nouvelles formes de tracking, d’autant que le nombre d’accidents diminue régulièrement. Inmarsat va en outre un service de « boîte noire dans le cloud », qui en cas d’évènement prédéfini comme une déviation du plan de vol enverra automatiquement par streaming « des informations historiques et en temps réel venues des enregistreurs de conversation du cockpit et de données de vol ». Ces informations parviendraient à des « récipiendaires prédéfinis », qui pourraient être la compagnie aérienne mais aussi les autorités compétentes. Les propositions d’Inmarsat ont été annoncées alors que s’ouvre aujourd’hui à Montréal une conférence de l’ICAO (Organisation internationale de l’aviation civile), justement sur le thème du suivi des avions. Suite à la disparition du Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines le 8 mars dernier avec 239 personnes à bord, c’est sur la foi de « pings » reçus par les satellites d’Inmarsat que les autorités avaient concentré les recherches dans l’Océan indien, au large de l’Australie. Des recherches qui n’ont jusque là rien donné, aucun débris de l’avion n’ayant été retrouvé en surface ou au fonds de l’océan ; mais le Centre de coopération des agences (JACC) australien en charge des opérations considère toujours que ces signaux sont la meilleure piste disponible pour localiser l’épave. L’ADV Ocean Shield, son ravitaillement achevé, est d’ailleurs reparti sur zone samedi pour débuter une nouvelle série de plongées avec robot sous-marin Bluefin-21 (prêté pour encore trois semaines par l’US Navy), en attendant que des moyens plus performants soient mis en place par des sociétés privées.