La compagnie aérienne low cost Ryanair veut lancer d’ici 2019 ses premiers vols vers les Etats-Unis, révélant en attendant quelques détails sur sa future offre pour les voyageurs d’affaires. Plus d’un an après avoir évoqué pour la première fois des liaisons transatlantiques, le patron de la spécialiste irlandaise du vol pas cher a de nouveau parlé long-courrier, se donnant toujours cinq ans avant les premiers vols. Dans un entretien publié le 18 mai 2014 par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Michael O’Leary a confirmé son business plan original, qu’il se dit prêt à sortir du tiroir : créer une filiale, ne commencer les vols que lorsque suffisamment d’avions auront été achetés, et proposer des billets à partir de 10 euros (aller simple, hors suppléments bien sûr). Pas de surprise sur le réseau non plus, 8 ou 10 aéroports européens devant être reliés à 10 ou 15 destinations aux Etats-Unis, mais il insiste sur le fait que Francfort-Hahn devrait être l’un des points de départ – histoire peut-être d’en rassurer le gestionnaire, alors que Ryanair a commencé à s’installer dans les aéroports principaux de plusieurs grandes villes (Bruxelles, Rome en particulier). Ryanair vise toujours une flotte initiale de 15 à 20 avions et « 30 ou 40 quatre ou cinq ans plus tard », mais  reconnait que leur acquisition pourrait poser problème vu le nombre de commandes passées en particulier par les compagnies du Golfe. Ils seront opérés par une filiale distincte, à l’instar des AirAsia (précurseur en ce domaine avec AirAsia X), Norwegian Air Shuttle, Jetstar Airways (avec Jetstar Asia), Cebu Pacific ou Singapore Airlines (avec Scoot). Rappelons qu’en février dernier, son PDG expliquait que tous les sièges ne seront pas vendus au prix plancher : « il y aura un nombre très élevé de places Premium ou Affaires » sur les vols transatlantiques. Sur cette classe supérieure justement, Michael O’Leary a déclaré hier dans le FAZ que des tarifs pour les voyageurs d’affaires seront proposés dès la fin août. Pour une moyenne de 78 euros par trajet (contre 48 euros actuellement pour l’ensemble des clients), le passager aura droit aux sièges situés à l’avant de la cabine, un embarquement prioritaire, des dates de voyage flexibles et des réductions pour les voyageurs les plus fréquents. Il admettait d’ailleurs hier dans le Mail on Sunday tirer des leçons de ce que fait la concurrence, reconnaissant que « certaines des choses faites par easyJet ont très bien marché, comme l’allocation des sièges » - proposée à son tour par Ryanair depuis février dernier.