La compagnie aérienne low cost Ryanair a pour la première fois en cinq ans vu son bénéfice net reculer au premier trimestre, tout en affichant un résultat supérieur aux attentes et prévoyant un rebond d’ici la fin de l’année. Lors de la présentation de ses résultats pour les trois premier mois le 19 mai 2014, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a annoncé un bénéfice net de 523 millions d’euros, contre 569 millions à la même période l’année dernière (-8%), mais supérieur aux 510 attendus. Son chiffre d’affaires a progressé de 3% à 5,037 milliards d’euros, le trafic passager sur les douze derniers mois affichant la même hausse de 3% à 81,7 millions de voyageurs. Tout en étant « désappointé » par la baisse des profits, dus à « une baisse de 4% des tarifs, la faiblesse de la livre et des coûts de carburant en hausse », Ryanair met en avant une réaction rapide, qui s’est par exemple traduite par une hausse de 1 point du coefficient d’occupation, et souligne que l’augmentation de 17% des revenus annexes a été bien plus forte que celle du trafic (ils représentent désormais un quart du revenu total). Le PDG de la low cost Michael O’Leary a égrené la liste des accomplissements : « amélioration rapide de l’expérience client, nouveau site web avec service Fare Finder, 121 nouvelles routes » (pas de mention des 222 supprimées), et « 8 nouvelles bases à Athènes, Thessaloniki, Bruxelles, Lisbonne, Rome-Fiumicino, Catane, Lamezia-Terme et Palerme ». Il rappelle aussi les 180 nouveaux Boeing 737-800 commandés, dont les livraisons s’étaleront entre septembre prochain et 2018, les accords avec les GDS Galileo et Wordspan ou avec Google Flight Search, ainsi que l’achèvement du rachat d’actions à hauteur de 482 millions d’euros. Pour l’avenir, Ryanair déclare que les réservations de l’été 2014 sont nettement en avance par rapport à l’année dernière et devraient engendre une hausse de 2 points du coefficient de remplissage. Outres les quatre bases dans les capitales européennes ouvertes depuis le début de l’année, trois autres sont prévues cet hiver à Varsovie, Gdansk et Cologne ; et le programme d’hiver a été ouvert à la vente trois mois plus tôt que l’année dernière. De quoi viser un profit sur l’année entre 580 et 620 millions d’euros.