Tom Enders, le patron d’Airbus Group, a déclaré sur le salon aéronautique de Berlin qu’il ne lancerait pas une version neo de son long-courrier A330 si cela remettait en cause l’objectif d’amélioration de ses profits. Airbus s’est fixé 7 à 8 % de marge opérationnelle en 2015, contre 6 % en 2013. La tendance à l’amélioration de ses bénéfices se poursuivra au-delà de 2015, a prévenu Tom Enders. Cet engagement auprès des actionnaires menace, ou en tous les cas, rend plus incertaine, l’annonce prochaine d’une remotorisation de l’A330, une amélioration préconisée par certains de ses plus fidèles clients comme Tony Fernandes, patron de la puissante low cost asiatique AirAsia. Pour Thomas Enders , « il y a un équilibre à trouver entre les investissements et la rentabilité ». Or, une remotorisation de l’A330 (plus de 1 300 commandes à ce jour) n’entraînera pas ipso facto des commandes en pagaille comme cela a été le cas pour l’A320neo  (2 680 A320neo vendus auprès de 50 compagnies aériennes). « Ici, nous parlons de quelques centaines probablement, a estimé Tom Enders. Nous prendrons le temps qu'il faudra pour prendre la bonne décision. » Le patron d’Airbus Group n’a en revanche rien confirmé ou infirmé sur une prochaine remotorisation de l’A380, une amélioration à laquelle tout le monde pense depuis que Fabrice Brégier, patron d’Airbus, a annoncé que le superjumbo devrait « évoluer » pour contrer l’arrivée d’ici 2020 du B777X.