La low cost irlandaise Ryanair est visée par une nouvelle enquête à l'aéroport Marseille-Provence, a confirmé la gendarmerie nationale sur son fil Twitter après une perquisition mardi dernier dans les locaux aéroportuaires de la compagnie aérienne. Ce sont les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) de la gendarmerie nationale qui ont perquisitionné les bureaux de Ryanair dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet d'Aix-en Provence pour fraude et travail dissimulé. La low cost irlandaise a été déjà condamnée par la justice française en octbre 2013 à une amende de 200 000 euros et à près de 9 millions d'euros de dommages et intérêts pour des faits de travail dissimulé, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, des délégués du personnel et du droit syndical, et emploi illicite de personnels navigants (non affiliés au régime complémentaire obligatoire de retraite), remontant à la période 2007-2010 quand elle employait 127 salariés sous contrat irlandais à l’aéroport de Marseille – Provence, où quatre Boeing 737-800 étaient basés. Si Ryanair a officiellement fermé sa base de Marseille-province en 2011, elle y exploite toujours un nombre un grand nombre de liaisons en basant ses avions sur place uniquement pendant la saison estivale. D'où le dépôt par le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) d'une nouvelle plainte, à l'origine de cette enquête. « La même situation entraîne les mêmes effets, il n'a pas été mis à fin à l'activité qui a donné lieu à la première condamnation, qui n'est pas définitive », a indiqué Dominqiue Moyal, la procureure de la République chargée de cette information judiciaire. La compagnie aérienne irlandaise a régit officiellement à la perquisition de la gendarmerie nationale, par une déclaration de son porte-parole  Robin Kiely : "Il est inacceptable qu’une compagnie aérienne européenne qui est en parfaite conformité avec la législation européenne de l’emploi dans l’aérien soit de manière injuste et illégale interférée par des magistrats et la Gendarmerie locale à Marseille.  Cette intrusion injustifiée et illégale, sur un site d’opérations estivales et temporaires à Marseille, est en violation avec la libre circulation des services et travailleurs qui est garantie sous le traité du fonctionnement de l’Union Européenne.  Ryanair a introduit aujourd’hui des plaintes formelles contre ces actions de la Gendarmerie de Marseille, et a fait appel auprès de la Commission Européenne, les gouvernements irlandais et français afin de faire respecter les droits des citoyens européens (incluant ceux d’une compagnie immatriculée en Irlande) pour voler de et vers Marseille sans intrusion des autorités locales. Air France et le gouvernement français n’accepterait pas cette façon de traiter sur ses installations de Londres Heathrow, ou sur d’autres aéroports où Air France opère des stops de nuit avec ses avions et ses équipages, qui continuent tout de même à payer leurs taxes en France parce qu’ils sont employés avec des contrats français et ils volent sur des avions immatriculés en France".   Le gouvernement irlandais et la Commission Européenne doivent maintenant affirmer les droits des compagnies aériennes européennes de voler de et vers la France, et d’opérer des opérations temporaires sur des aéroports français sans devoir être discriminé ou subir une intrusion des magistrats ou de la Gendarmerie locale à partir du moment où leurs opérations sont en parfaite conformité avec les règles européennes de l’emploi dans l’aérien.