La compagnie aérienne Air Berlin serait sur le point de scinder ses activités, avec vols réguliers d’un côté et charter de l’autre, une rumeur qui a fait grimper son cours en bourse. L’information publiée le 25 mai 2014 par le quotidien allemand Fokus d’une possible scission en deux entités de la compagnie privée allemande n’a pas suscité de réaction officielle de cette dernière, ni de son actionnaire principal Etihad Airways. Après avoir enregistré une perte nette de 315,5 millions d’euros l’année dernière, alors qu’elle avait dégagé un bénéfice en 2012 (grâce à la vente de son programme de fidélité), Air Berlin avait annoncé fin avril des mesures de recapitalisation : la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis a souscrit pour 300 millions d'euros d'obligations convertibles, et plus de 250 millions supplémentaires ont été récoltés via deux émissions obligataires. Le tout permettra de « poursuivre le renforcement de la structure financière », expliquait Air Berlin dans un communiqué parlant de « mise en place des conditions préalables nécessaires pour accélérer et approfondir son redressement, en vue de renouer avec des profits durables ». Mais cette restructuration ne sera pas suffisante, et plusieurs analystes privilégient une stratégie simplifiant le modèle économique du transporteur de l’alliance Oneworld : séparer les deux activités, option présentée selon le quotidien par le vice-président d’Air Berlin Detlef Altmann,  permettrait une meilleure visibilité sur les résultats de chaque branche – et une éventuelle vente si l’une se révélait trop peu performante. La compagnie allemande a d’ailleurs créé début mai un poste de directeur de la restructuration (CRO), donné à l’ancien directeur de la maintenance Marco Ciomperlik.