La compagnie aérienne Alitalia poursuit ses efforts en vue de l’entrée dans son capital d’Etihad Airways, ayant obtenu un accord avec la plupart des syndicats sur le nombre de licenciements à venir, et progressant dans la restructuration de sa dette suite à un accord avec UniCredit. Une majorité des syndicats, qui ne comprendrait pas la CGIL, sont tombés d’accord le 15 juillet 2014 avec la direction de la compagnie nationale italienne pour gérer les conséquences sur l’emploi de l’arrivée de son homologue des Emirats Arabes Unis à hauteur de 49% du capital. Alors que l’on parlait de 2251 suppressions de postes, l’accord prévoit la perte de 1570 postes et le « déplacement » de 616 autres dans la sous-traitance, 954 employés devant être placés en chômage technique pendant deux ans avec 80% du salaire (et une aide à la formation). Outre cet accord, Alitalia a également repris hier les négociations sur le coût du travail avec les représentants des pilotes. Côté créanciers, UniCredit a annoncé lundi un deal entre les banques et la compagnie de l’alliance SkyTeam pour la restructuration de sa dette, estimée à 800 millions d’euros. Poste Italiane, qui avait remis la main à la poche l’automne dernier, n’a pas exclu hier de réinvestir dans Alitalia suite aux 560 millions d’euros promis par Etihad Airways, tout en rappelant que « l’Union Européenne nous regarde très attentivement » - et confirmant qu’elle était prête à reprendre dans ses services informatiques un maximum de 25 employés de la compagnie aérienne italienne. Le PDG d’Etihad Airways James Hogan est arrivé à Rome pour suivre le déroulement de toutes ces affaires – et assister à l’inauguration de son propre vol entre Abou Dhabi et Rome.