Le syndicat de pilotes SNPL Air France ALPA a déposé un préavis de grève pour le mois de septembre, afin de défendre « leur périmètre d’activité, leur métier, leur statut et leur vie quotidienne ». Après la grève au sol annoncée pour le 2 août 2014 dans les aéroports français par les syndicats CGT et FO (à Paris-CDG seulement pour ce dernier), la compagnie aérienne nationale va faire face à un autre mouvement social. Dans un communiqué du 22 juillet 2014, le principal syndicat de pilotes explique que « la consultation tous pilotes organisée par le SNPL Air France ALPA s’est achevée hier sur un résultat sans appel : 76,77 % des pilotes qui se sont exprimés sont prêts à suivre un mouvement de grève sur la base des revendications que nous avons détaillées. L’objectif initial de cette consultation est atteint : par ce vote, les pilotes affichent clairement leur intention de défendre leur périmètre d’activité, leur métier, leur statut et leur vie quotidienne ». D’où un préavis de grève pour le mois de septembre, dont les modalités ne sont pas encore définies. Le SNPL Air France ALPA affiche une liste détaillée de ces revendications : • Tous les avions du groupe de plus de 100/110 places doivent être pilotés par des pilotes AF, sous contrat AF, aux conditions AF (Paris) et pour un volume au moins égal à 8000 heures sur la semaine type ; • Respect des accords de partage d’activité long-courrier entre AF et KLM en SKO et HDV ; • Gestion saine de l’effectif qui stoppe le dogme du “minimum de QT”. • Mise en œuvre immédiate de toutes les revendications GP ; • Retour à une qualité planning antérieure avec passage des services Production sous l’autorité des divisions de vol ; • Retour à une qualité de prestations MC antérieure ; • Salle repos pilotes de qualité et consignes bagages suffisamment dimensionnées. • Autorité fonctionnelle du CDB sur tous les interlocuteurs pendant la mission ; • Accès direct en temps réel à toute l’information disponible concernant la mission (via les applications sur les PilotPad connectées) ; • Stopper toute propagation abusive de l’anglais et le limiter dans notre documentation aux seuls FCOM/FCTM. Il serait temps que la direction « sorte de son autisme et débute des négociations sur ces sujets », conclut le SNPL Air France ALPA.