Près de vingt sociétés se seraient portées candidates à une reprise totale ou partielle de la compagnie aérienne Cyprus Airways, le gouvernement rappelant toutefois qu’il ne s’agit que d’expressions « d’intérêt non-contraignant » parmi lesquelles il compte faire le tri au plus vite. Outre la low cost Ryanair dont le patron Michael O’Leary avait déclaré mardi dernier qu’il « soumettra probablement une déclaration », la liste des prétendants comprend Aegean Airlines (Grèce), Blue Air (Roumanie) et Arkia Airlines (Israël), les compagnies aériennes représentant un quart des déclarations reçues jeudi dernier selon le ministre des communications chypriote Marios Demetriades. Selon Les Echos, Middle East Airlines (MEA) aurait également manifesté son intérêt. Il ajoute qu’une offre contraignante va être demandée à tous ces candidats de la première heure dont le nombre a « dépassé ses attentes », l’objectif étant « d’avancer aussi vite que possible ». Des annonces avaient été placées le 16 juillet dans les journaux locaux par l’état, propriétaire à 93% de Cyprus Airways, demandant à toute personne « intéressée par l’achat d’action ou de tout ou partie de ses avoirs » de se faire connaître par courriel avant le 23 juillet. Il ne s’agit pas de s’engager, soulignait alors le gouvernement, mais juste de se faire connaître avant toute décision sur l’avenir de la compagnie. Le PDG de Cyprus Airways Tony Antoniou déclarait que trouver un investisseur était « crucial pour l’avenir à long terme de Cyprus Airways », après le renflouement à court terme de ses finances par la vente de ses sept dernières paires de créneaux à l’aéroport de Londres-Heathrow (pour 22,8 millions d’euros à American Airlines). En pleine restructuration, Cyprus Airways attend toujours le jugement de la Commission Européenne sur la légalité des aides de 103 millions d’euros versées par l’état, une décision étant attendue en octobre. Mais un feu vert européen ne changera pas la nécessité de trouver un investisseur stratégique, rappelait aussi le PDG qui a vu deux des administrateurs démissionner depuis le début juillet.