La compagnie aérienne low cost Ryanair a revu à la hausse ses prévisions de bénéfice pour l’année fiscale 2014, après une hausse plus forte que prévue de son profit au premier trimestre. Dans un communiqué du 28 juillet 2014, la spécialiste irlandaise du vol pas cher précise qu’elle projette désormais un bénéfice annuel entre 620 et 650 millions d’euros, alors que ses précédentes prévisions tablaient sur 580 à 620 millions d’euros pour l’année se terminant fin mars 2015. Ryanair entrevoit sur cette même période une hausse de trafic de 5% pour atteindre 86 millions de passagers, avec des coefficients d’occupation en hausse et une performance légèrement améliorée sur les coûts unitaires. Mais elle prévient que toutes ces données dépendront fortement du second semestre, sur lequel elle avoue avoir « une visibilité zéro ». L’amélioration des prévisions est le résultat d’un résultat inattendu sur le premier trimestre, qui a vu son bénéfice bondir de +152% à 197 millions d’euros, le trafic gagnant 4% à 24,3 millions de passagers par rapport à la période avril-juin 2013 et le coefficient d’occupation 4 points à 86%. Mais là encore, Ryanair souligne que ces chiffres sont à prendre avec des pincettes pour des raisons de calendrier, « avec une période Pâques très forte au T1 » tandis que cette période était hors T1 l’année dernière. Les revenus ont progressé de 11% au premier trimestre. Michael O’Leary a souligné que le lancement anticipé du programme de vols d’été et ses encouragements à des réservations de plus en plus à l’avance ont entrainé la hausse du coefficient d’occupation. Les quatre nouvelles bases, dans les aéroports d’Athènes, Bruxelles-Zaventem, Lisbonne et Rome-Fiumicino, « marchent très fort », tout comme le devraient celles qui seront ouvertes cet hiver à Cologne, Gdansk, Varsovie-Chopin et Glasgow International. Il se dit aussi « submergé de demandes de croissance de la part d’aéroports majeurs » en Europe, où les compagnies nationales et régionales « continuent à réduire leurs capacités ». Entre ces nouvelles bases et les 180 Boeing 737-800 commandés, dont les premières livraisons sont attendues en septembre, sans oublier la baisse du dollar, il voit des opportunités de croissance et « des économies de coûts significatives sur les cinq prochaines années ».