La compagnie aérienne Air France a confirmé hier que la grève au sol samedi dans plusieurs aéroports français entrainera des retards, au premier jour du chassé-croisé entre les vacanciers juilletistes et aoûtiens. Le syndicat CGT-UGICT Air France, rejoint par SUD-Aérien, la CFE-CGC, UNSA et FO à des degrés divers, a appelé à une grève de l’ensemble des salariés le samedi 2 août 2014, au nom de la protection de l’emploi local au sein de la compagnie aérienne nationale. La direction d’Air France a confirmé hier que ce mouvement aura des conséquences sur le trafic aérien, avec des retards à prévoir notamment à Paris-CDG et Orly, la CGT ayant également appelé à des arrêts de travail dans les aéroports d’Ajaccio, Bastia, Bordeaux, Lyon, Marseille (maintenance), Montpellier, Mulhouse, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse. Aucune annulation de vol n’est pour l’instant mentionnée. Les raisons de la grogne sont connues, après huit mouvements similaires menés depuis novembre 2013 : la liste transmise mi-juillet par la CGT-UICGT comprenait le sous-effectif et la dégradation croissante des conditions de travail, le maintien des emplois Air France au sein du hub de Roissy, l’arrêt de la suppression de 700 emplois dans ce même hub, que tous les vols du groupe AF soient traités par du personnel de la compagnie, l’arrêt de la sous-traitance (et le rapatriement au sein d’Air France des activités sous-traitées ou externalisées), la « récupération de nos acquis (avancements, promotions, ancienneté, taux de sujétion et autres mesures supprimées par le plan Transform 2015) », l’ouverture de « véritables et loyales négociations salariales », la mise en place d’une « véritable Qualité de Service pour nos Passagers » - sans oublier bien sûr l’abrogation de la loi Diard. L’amélioration des conditions de travail est également réclamée par SUD-Aérien, qui dénonce les « risques de sous-traitance et d’automatisation accrue dans tous les secteurs », FO (qui ne fera grève qu’à Roissy) insistant sur des « conditions de travail correctes et des effectifs suffisants ». La CGT fait partie des syndicats de personnel au sol n’ayant pas signé le plan de départ volontaires portant sur 1826 employés en 2014, dans le cadre de la deuxième phase du plan de restructuration Transform 2015. La compagnie de l’alliance SkyTeam vient de lancer un autre plan, visant 700 équivalents temps plein chez les hôtesses de l’air et stewards, et dévoilera en septembre son nouveau plan de croissance Perform 2020.