Le groupe Aéroports de Paris (ADP) s’intéresse au programme de privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, pour lequel les candidatures devront être déclarées à la rentrée. Lors de la présentation de ses résultats semestriels le 31 juillet 2014, le gestionnaire des aéroports de Paris-CDG et Orly (entre autres) a reconnu son intérêt pour le « dossier de Toulouse », l’Etat souhaitant se séparer dans un premier temps des 49% du capital qu’il détient dans Blagnac, puis de l’ensemble de ses 60% à plus long terme (le reste est détenu par la Chambre de Commerce, la région, le département et la métropole). Edward Arkwright, Directeur Général adjoint Finances, Stratégie et Administration à ADP, souligne cependant qu’aucune offre n’a été faite, le calendrier des cahiers des charges « prévoyant une offre indicative mi-septembre et une offre définitive fin octobre ». La privatisation de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) avait été révélée par La Tribune début juillet. ADP a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2014, avec une hausse de trafic entre +2,7% et +3,2% par rapport à l’année dernière (ses prévisions précédentes tablaient sur +2%).  Il vise aussi un excédent brut d'exploitation (EBITDA) supérieur à 1,1 milliard d'euros pour l'exercice en cours (borne basse de la guidance 2015), et un résultat net part du groupe inchangé. Le résultat net part du groupe d'ADP a progressé de 45,7% à 182 millions d'euros au S1, bénéficiant d'une amélioration du résultat financier et d'une stabilité de son taux d'imposition. Le chiffre d'affaires est resté stable (+0,1%) à 1,35 milliard d'euros, en raison de la baisse des activités de dégivrage et l'arrêt de la cogénération. « Le résultat net part du groupe est toujours attendu en ressaut marqué », a déclaré le PDG Augustin de Romanet, mais « nous restons attentifs pour la fin de l'année, même si notre performance intrinsèque s'améliore, en particulier sur notre cœur de métier aéronautique, et que certains signaux sont encourageants (trafic dynamique, résistance des activités commerciales) ». ADP a aussi rappelé quelques étapes de ce premier semestre : arrivée de 16 nouvelles compagnies aériennes (dont Jet Airways, Hunnu, Air One…), dix destinations nouvellement créées ou renforcées (dont Brasilia, Cayenne, Tokyo), « quatre » Airbus A380 supplémentaires (Air France, Korean Air, Emirates Airlines - et Qatar Airways qui n’a pourtant toujours pas reçu le sien), ou le démarrage du plan de renforcement des agents d’accueil et la mise en place du wifi gratuit. Rappelons que l’Etat détient une participation de 50,6% dans ADP, avec parmi les autres actionnaires Schiphol Group (8%) ou Vinci Airports (8%), près de 30% du capital étant aux mains d’autres acteurs publics ou privés (dont 1,7% aux employés).