Alors que les Etats-Unis ont bombardé à plusieurs reprises des positions de l’Etat Islamique au nord de l’Irak, l’Agence fédérale de l’aviation (FAA) aux Etats-Unis a interdit aux avions de ligne de compagnies américaines de survoler le territoire irakien. Turkish Airlines et Lufthansa annoncent de leur côté suspendre leurs vols vers Erbil, dans le Kurdistan irakien. Peu avant que les Etats-Unis procèdent à des frappes aériennes ciblées contres contre les jihadistes de l'Etat islamique samedi 8 août, la FAA a ordonné « jusqu’à nouvel ordre », à « toutes les compagnies américaines et tous les opérateurs commerciaux », de suspendre le survol du territoire irakien en raison de « situations potentiellement dangereuses créées par le conflit armé ». Cette mesure coïncide aussi avec une interview de Lee Moak, président du syndicat des pilotes de ligne aux Etats-Unis, au Wall Street Journal, indiquant que les Etats-Unis ainsi que d’autres gouvernements, ne s’étaient pas acquittés de leur devoir de mise en garde auprès des compagnies aériennes, concernant le survol de l’est de l’Ukraine, en plein conflit armé, peu avant l’attentat le 17 juillet dernier, au missile sol-air, d’un B777 de Malaysia Airlines (vol MH17), tuant ses 298 occupants. Jusqu’à récemment, la FAA avait simplement ordonné aux compagnies américaines de prendre davantage d’altitude (30 000 pieds au minimum au lieu de 20 000 pieds) lors de leur survol de l’Irak. Toujours en lien avec les combats en Irak, Turkish Airlines, a interrompu « jusqu’à nouvel ordre » et pour des mesures de sécurité ses vols vers Erbil, capitale de la Région autonome du Kurdistan, en Irak, situé à 77 km à l’est de Mossoul. Lufthansa a annoncé de même une suspension des vols au départ de Francfort et de Vienne vers Erbil jusqu’à lundi prochain 11 août. Emirates et Etihad avaient peu avant annoncé l’interruption de cette liaison vers le Kurdistan irakien.