Si son nom est plus facile à retenir que l'Eyjafjallajökull dont la cendre avait paralysé le trafic aérien pendant des semaines en avril 2010, le volcan islandais Bardarbunga n'en est pas moins dangereux pour les avions. Cet immense volcan, situé sous un glacier dans le sud de l'Islande et qui culmine à 2000 mètres d'altitude, est entré mardi 19 août dans son quatrième jour d'activité. Un phénomène qui ne signifie pas cependant qu'il entrera en éruption, mais qui oblige les autorités de l'aviation civile des pays européens à se préparer au pire. "Pour l'instant, il n'y a pas de signe d'éruption, mais nous ne pouvons exclure que l'activité actuelle puisse déboucher sur une éruption sous-glaciaire explosive, qui conduise à une inondation et à une émission de cendres", a expliqué l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) dans un communiqué, conseillant aux autorités de l'aviation civile de "suivre la situation". En avril 2010, l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull avait provoqué la plus grande fermeture d'espace aérien décrétée en Europe en temps de paix, avec plus de 100 000 vols annulés en un mois et plus de huit millions de passagers bloqués.