Quelques 700 hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France auraient signé une pétition pour suspendre les vols en direction des pays d’Afrique de l’ouest touchés par l’épidémie du virus Ebola, d’autres ayant refusé d’embarquer Selon Le Parisien du 19 août 2013, plusieurs employés de la compagnie nationale française « n'ont pas souhaité effectuer leur mission » sur des vols à destination des aéroports de Conakry, Freetown ou Lagos, trois destinations maintenues depuis le début de l’épidémie de fièvre hémorragique qui a désormais tué au moins 1230 personnes. « On a peur, on sait qu'on fait un métier à risque, les pays en guerre, les dictatures, d'accord, mais là… c'est différent », déclare une employée interrogée par le quotidien. Le syndicat minoritaire SNGAF a recueilli en trois jours plus de 700 signatures pour une pétition exigeant l’arrêt des vols vers tous les pays concernés (Guinée, Sierra Leone et Nigeria) : « la poursuite des vols sur ces destinations est une mise en danger grave des PN de la compagnie », écrit le syndicat, « et au-delà du risque sanitaire cette situation présente un facteur de stress important pouvant nuire à la qualité de la tâche sécurité des PNC, ainsi qu’un risque psycho-social avéré pour notre  population ». De son côté, la secrétaire générale du SNPNC affirme que « nous n'avons aucune certitude que nous ne transportons pas une victime ou que nous ne sommes pas nous-mêmes porteurs de la maladie ». Air France a confirmé que plusieurs personnes avaient refusé de travailler sur des vols à destination des trois pays classés comme « à risque » par le CHSCT, mais a nié toute annulation de vol. Les commandants de bord peuvent invoquer un droit de retrait en cas de danger grave et imminent (tout l’équipage est alors remplacé), tandis que les PNC peuvent faire jouer une clause de fatigue (comme ce fut le cas vers le Mexique pendant l’épidémie de fièvre porcine en 2009). Elle a bien pris des mesures (instructions aux équipages, gants, masques et gel hydro-alcoolique à bord, pas de nuitée en Sierra Leone, température des passagers prise à l’aéroport…) mais celles-ci sont « insuffisantes » selon le SNGAF. La lutte contre la psychose menée par l’OMS semble donc échouer chez certains syndicats d’Air France : l’Organisation mondiale de la santé a beau répéter que le virus Ebola ne se transmet pas par les airs mais uniquement par contact avec les liquides d’une personne dont la maladie s’est déclarée (pas de contagion pendant la période d’incubation), le message ne passe visiblement pas.