Le recherches pour tenter de localiser l’épave du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars dernier avec 239 personnes à bord lors d’un vol entre Kuala Lumpur et Pékin, devraient reprendre dans environ un mois selon le Premier ministre australien. Quelque peu éclipsée par le nouveau drame qui a frappé la compagnie nationale de Malaisie en juillet au-dessus de l’Ukraine, l’enquête sur la disparition du vol MH370 se poursuit dans l’Océan indien. Les recherches sous-marines confiées à la société néerlandaise Fugro Survey « devraient reprendre dans environ un mois », a déclaré Tony Abbott le 20 août 2014, rappelant au passage qu’elles pourraient durer un an. Le dirigeant australien n’a pas apporté de nouveaux détails, en particulier sur la zone de recherches couvrant 60 000 km² à l’ouest de Perth et qui fait l’objet depuis juin dernier d’une cartographie des fonds marins en 3D. Les contrôleurs aériens avaient perdu le contact avec le 777 de Malaysia Airlines une heure après son décollage de l’aéroport de Kuala Lumpur, notant qu’il avait fait un virage vers l’ouest avant de disparaître des écrans radars. Aucun débris n’a été retrouvé à ce jour, mais un rapport de l’ATSB (Australian Transport Safety Board) qui chapote l’enquête estimait en juin qu’il était hautement probable que la cabine a fini par manquer d’oxygène, entrainant une hypoxie fatale à toutes les personnes à bord de l’avion. Sans éléments concrets mais en se basant sur de précédents accidents, les enquêteurs affirmaient que « au regard de ces observations, il apparaît qu’un évènement de type hypoxie/équipage frappé d’incapacité  semblent coïncider au mieux avec les derniers moments du vol, alors qu’il se dirigeait vers le sud en général ». Les enquêteurs du JACC (le Centre de coopération des agences australien, en charge des recherches dans l’Océan indien) considèrent comme « très, très probable » le fait que l’avion de Malaysia Airlines était en pilotage automatique, au vu de la régularité du trajet suivi dans l’Océan indien. De leur côté, les autorités malaisiennes ont arrêté une employée de banque et son mari, accusés d’avoir volé quelques 35 000 dollars des comptes de quatre victimes du vol MH370, deux de Chine et deux autres de Malaisie (dont un steward). L’argent aurait été transféré sur le compte d’un Pakistanais qui est toujours recherché, selon la police de Kuala Lumpur. Le couple a été inculpé jeudi matin et a plaidé non coupable, avant d’être relâché sous caution.