La CGT appelle les hôtesses et les stewards d'Air France à refuser les vols vers des pays africains touchés par l'épidémie du virus Ebola, à savoir les destinations de Conakry en Guinée, Freetown au Sierra Leone et Lagos au Nigeria. Dans un communiqué rendu public aujour'hui, l'Ugict-CGT-PNC, la section du personnel navigant commercial, estime qu'il existe "un danger grave et imminent" et demande à Air France de "suspendre la desserte des escales incriminées".  L'Ugict-CGT-PNC souligne qu'"Air France poursuit la desserte de ces destinations à hauts risques contre vents et marées" et juge les mesures prises par la compagnie nationale française "totalement inadaptées à la gravité de la situation et aux risques encourus par les hôtesses, stewards et chefs de cabine". A l'heure actuelle, seules la française Air France et la belge Brussels Airlines continuent leur desserte de Freetown au Sierra Leone, suspendue par les autres compagnies aériennes européennes. La CGT n'est pas le premier syndicat à prendre position contre les vols vers l'Afrique de l'Ouest. Le Syndicat national du groupe Air France (SNGAF) a demandé au Premier ministre, Manuel Valls, "d'intervenir auprès de la direction d'Air France afin qu'elle suspende ses vols sur ces destinations pour assurer la sécurité de ses clients et de ses salariés". Sur le plan politique, le FN aussi a pris position pour demander l'arrêt des vols vers ces pays africains. "Marine Le Pen et le Rassemblement bleu Marine pressent le gouvernement français à prendre toutes dispositions pour obtenir" d'Air France "la suspension de ses liaisons aériennes en provenance ou à destination des pays à risque...", indique le parti populaire dans un communiqué. Et de rdemander à la France de prendre l'exemple sur  "l'Afrique du Sud qui vient de fermer ses frontières aux vols provenant de trois pays particulièrement touchés par la maladie".