Un jeune mécanicien stagiaire a endommagé 14 circuits, incluant le pilote automatique et les systèmes de transmission satellitaire d’un Boeing 767, alors en maintenance à l'aéroport de Hong Kong. La raison ? Il voulait se venger de son patron qui l’avait rabroué pour une faute commise. Tang Wing-hon, 19 ans, reste toujours en prison dans l’attente de son jugement qui a été ajourné au 15 septembre prochain, relate le South Morning Post de Hong Kong. Le juge souhaite en effet obtenir un rapport plus fourni sur les conséquences et « le scénario du pire », qu’aurait pu avoir la section de ces fils menant à deux systèmes électroniques distincts. Le jeune homme qui plaidera coupable aux charges de « dégradation de biens et mise en danger d’autrui », devra, de son côté, passer une expertise psychiatrique. Une précédente audience de la Cour de Hong Kong le 12 mars dernier, avait expliqué que le jeune homme, alors mécanicien stagiaire pour Hong Kong Aircraft Engineering Company, avait saboté, entre le  11 février et le 1er mars 2014, un Boeing 767 en maintenance. L’avion devait être, par la suite, mis en service sur un vol régulier à destination de Hawaii, la compagnie aérienne n’ayant pas été nommée. Heureusement, le sabotage avait été découvert avant sa mise en service. L’enquête a révélé que le pilote automatique et les systèmes de transmission satellitaires étaient hors service. Le jeune homme avait expliqué lors de son arrestation qu’il avait souhaité se venger de son patron qui l’avait mal traité suite à une faute qu’il avait commise. Son objectif était que son chef hiérarchique se fasse blâmer à son tour par ses supérieurs, pour faute ou négligence commise sous sa responsabilité. Les dommages correspondant aux circuits sabotés de l’appareil s’élèvent à 87 000 dollars hongkongais (un peu plus de 8 000 euros). Le jeune homme, qui travaille en prison, a déjà gagné et économisé quelque 15 000 dollars hongkongais qu’il se propose de verser, comme  première compensation, a fait savoir son avocat à l’issue de l’audience. Le juge a aussi indiqué, que même si l’accusation était grave le jeune homme encourant plusieurs années de prison, il était disposé à regarder à d’éventuels aménagements de peine, en raison de la jeunesse de l’inculpé, et sous réserve des résultats de l’expertise psychiatrique.