La compagnie aérienne Qantas Airways affiche une perte annuelle de 2,65 milliards de dollars US pour l’exercice 2013-2014, tout en assurant que le pire est passé et que la restructuration commence à porter ses fruits. Alors qu’elle avait dégagé un maigre profit l’année précédente, la compagnie nationale australienne a vu son chiffre d’affaires reculer de -3,5% pendant l’exercice clôt à fin juin 2014, et surtout afficher la plus lourde perte nette de son histoire. Le chiffre est cependant trompeur, puisque Qantas Airways a inclus dans ce résultat la dépréciation de sa très vieillissante flotte, qui avait acheté à une époque où les taux de change étaient nettement plus avantageux. La faiblesse du dollar australien a aussi entrainé une hausse de sa facture carburant (près de 250 millions de dollars supplémentaires), tandis que les opérations internationales ont vu leur déficit doubler (de 246 à 497 millions de dollars australiens). Sur le marché australien, Qantas a vu son bénéfice fondre à 30 millions, tandis que sa filiale low cost Jetstar Airways en a perdu 116. Selon le PDG Alan Joyce, la compagnie de l’alliance Oneworld a toutefois passé le pire : il prévoit un retour dans le vert (résultat avant impôts et autres éléments) pendant le premier semestre en cours, sous réserve bien sûr d’éléments extérieurs. Preuve selon lui que la restructuration engagée début 2014, avec quelques 5000 emplois perdus, commence à porter ses fruits. Quand au relèvement à 49% par les autorités du plafond autorisé dans son capital pour les compagnies étrangères, la holding chapeautant désormais les activités intérieures et internationales devraient faciliter l’arrivée d’investisseurs. Un optimisme  accepté par les marchés, puisque l’action de Qantas avait bondi de plus de 7% après l’annonce des résultats. Côté flotte, Qantas Airways va tout de même repousser à 2017 l’arrivée espérée en 2016 des cinq premiers Boeing 787-9 Dreamliner pris en options ; six autres devaient arriver un an plus tard, suivis de sept autres puis de deux pendant l’année fiscale 2019-2020 (plus 30 droits d’achats étalés jusqu’à 2025). Les 787-8 destinés à la filiale Jetstar (sept en service, huit en attente de livraison) ne sont pas concernés par ces délais.