Le volcan Bardarbunga est entré en éruption la nuit dernière, poussant les autorités islandaises à réinstaurer l’interdiction de son survol par les compagnies aériennes – qui peuvent toutefois continuer à desservir les aéroports de l’île. L’alerte rouge a fait son retour le 29 août 2014 dans le ciel islandais, après l’apparition de fissures et de petits cratères dans la surface gelée recouvrant le système volcanique et plusieurs secousses sismiques. Seul un petit nuage de cendres ayant été observé avant une baisse de l’activité, cette alerte ne concerne une fois de plus que l’espace aérien dans un rayon de 18 kilomètres autour du volcan, en-dessous d’une altitude de 5000 pieds. Les vols vers et depuis les principaux aéroports islandais, y compris Keflavik près de la capitale à 300 km du volcan, ne sont pas perturbés. Après la première alerte, l’Agence Européenne de la Sécurité aérienne (EASA) avait rappelé les consignes en cas d’éruption : elle recommande aux états de ne pas fermer les espaces aériens sauf à proximité d’un volcan dès qu’un nuage de cendres volcaniques est détecté. « La fermeture de l’espace aérien doit être une mesure de dernier recours », expliquait-elle. Il s’agit avant tout d’éviter le chaos créé en 2010 par l’éruption d’un autre volcan islandais, l’Eyjafjökull, qui au nom du principe de précaution avait conduit la Commission européenne à fermer une grande partie de son espace aérien, affectant plus de 8 millions de passagers. Environ 100 000 vols avaient alors été annulés. Mise à jour : Après une interdiction de quelques heures, le survol du volcan Bardarbunga a de nouveau été autorisé par les autorités islandaises en début d'après-midi. L'éruption volcanique survenue dans la nuit a été considérée comme peu dangereuse.