La signature d’un Open Sky n’est pas « à l’ordre du jour » en Algérie, a déclaré en début de semaine Amar Ghoul, ministre algérien des transports. L’ouverture du ciel algérien permettrait-il à Air Algérie d’améliorer ces prestations, que ce soit en termes de sécurité, de ponctualité ou de tarifs ? C’est la question qu’ont posé des journalistes à Amar Ghoul, suite au dramatique crash, en juillet dernier, du vol AH5017 d’Air Algérie, via un avion affrété à Swiftair (entre Ouagadougou et Alger, provoquant le décès de116 personnes à bord dont 51 Français). La réponse est catégorique. Pas pour l’instant, plus précisément, pas « dans les conditions actuelles ». Même si son intégration sera à terme inévitable. « Cela n'est pas avantageux pour nous », a-t-il expliqué, faisant allusion à la fragile posture dans laquelle se retrouve aujourd’hui Air Algérie. Ce n’est pas véritablement un scoop, puisque en 2011, Mohamed Salah Boultif, PDG d’Air Algérie, propriété à 100 % de l’Etat algérien, déclarait que sa compagnie n’était pas prête pour intégrer des accords de ciel ouvert. Rappelons qu’Air Algérie attend aussi 16 nouveaux appareils d’ici 2016, afin de rénover sa flotte vieillissante et lancer de nouvelles destinations, notamment en Afrique. Malgré des accords bilatéraux signés avec également le Qatar ou la Turquie, une ouverture totale du ciel algérien devra probablement attendre, au moins la fin du plan de développement de la compagnie en 2017.