Le projet du troisième aéroport international londonien, baptisé "Boris Island" parce qu'il a été initié par le maire de Londres Boris Jonhson, a été invalidé aujourd'hui par une commission gouvernementale qui favorise plutôt pour une extension de Heathrow ou Gatwick. Ce projet prévoyait la construction d’un vaste terrain artificiel repris sur la mer, au sud de l'estuaire de la Tamise à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Londres. Boris Island devait avoir quatre pistes et remplacer à terme Heathrow ou Gatwick. Boris Island supprimerait "les nuisances sonores subies par de nombreux habitants de l’ouest de Londres", mais "les obstacles entravant la mise en service (du nouvel aéroport potentiel), les coûts importants et les bénéfices incertains nous font prendre la décision de ne pas retenir ce schéma" dans la liste que la commission va étudier plus avant, a expliqué Howerd Davies, le président de la commission d'experts nommés par le gouvernement britannique, ajoutant que ses pairs préféreraient une extension de l'un des actuels aéroports internationaux londoniens. Ces derniers ont justifié aussi leur refus par les coûts énormes qu’entraîneraient ces grands travaux: entre 67 et 120 milliards de livres en fonction de l’ampleur du plan définitif (entre 85 et 152 milliards d’euros). "La commission a fait revenir le débat 50 ans en arrière...", a régit le maire Boris Johnson. La commission d'experts se penche maintenant sur trois autres projets. Deux des projets s’articulent autour de l'aéroport Heathrow, le premier hub londonien en terme de trafic international (67,3 millions de voyageurs en 2013). Le premier suggère d’allonger une des deux pistes de l’aéroport pour lui permettre d’accueillir les décollages d’un côté et les atterrissages de l’autre; le second propose d’y bâtir une troisième piste. Le troisième projet vise à ouvrir une deuxième piste sur à Gatwick.